• Saisir les résonnances polyphoniques de la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, « une vraie nation en armes, plus que jamais soudée par le fer et par le feu », voilà ce à quoi nous convie le dossier à la Une du tout récent numéro 118 de la revue Questions internationales, dont les contributions sont autant de clés pour comprendre la situation actuelle à l’aune d’une histoire qui a pris une tout autre dimension le 24 février 2022.

  • Avec Je ferai le tour du monde  (Boréal, Montréal, mars 2023), Alexandra Szacka vient de publier une autobiographie qui devrait intéresser tous les aspirants au journalisme international, mais aussi tous ceux qui, dans le public, trouvent que les médias du Québec n’ouvrent pas assez les fenêtres sur le monde extérieur.

  • Le Japon, ce pays de l’éphémère – on n’a qu’à penser à l’hanami, une pratique qui consiste à contempler des cerisiers en fleur –, offre au regard des visiteurs d’étonnantes constructions qui retiennent l’attention par leurs dimensions et l’environnement immédiat qui les ceinture.

  • Dans le cerveau de Terriens hantés par on ne sait trop quelle épouvante, est née un beau jour l’idée d’un être supérieur. Sans doute née à la suite de l’effroi que causait l’observation du lointain, de l’infini. Inquiets aussi d’imaginer l’existence de créatures d’ailleurs qui seraient semblables ou hostiles aux êtres d’ici. Ou de penser au final qu’ils étaient seuls au monde.

  • Dans le monde de l’entreprise, le discours de la gestion s’est depuis longtemps paré de croyances et de discours moraux qui sont comme autant de certitudes distillées par le biais de formules souvent fort anciennes qui fonctionnent généralement sur un mode binaire : « Le taylorisme, c’est mal ; la start-up, c’est bien ». Une monde que Sandra Enlart, dans ‘Quand le bien et le mal s’invitent au travail’ (PUF, Paris, 2022, 292 pages) associe à « une manière de voir le réel qui serait une vérité à l’aune de laquelle l’action doit s’organiser ».

  • Muettes les images qui charrient nos vies qui en sont pourtant la mémoire diffuse où empiète ce qui s’est fixé sur ce qui s’est effacé. Ainsi en est-il de celles rappelant le passage dans Paris du musard Georges Perec, y errant apparemment dans le labyrinthe de son destin, à jamais enfermé dans une vie sans mode d’emploi.

  • On peut sérieusement s’interroger sur certaines célébrations qui ne sont que mécaniques, laudatives, nostalgiques, si ce n’est purement mercantiles. Pourtant de ces pratiques cérémonieuses surgissent parfois certaines qui nous rappellent que l’horreur n’est jamais un souvenir, mais une plaie ouverte que le temps n’arrive pas à refermer, nous réclamant de ne jamais oublier l’abominable action des oppresseurs. Ainsi, dès maintenant et l’an prochain, il pourra être rappelé qu’une grande famine a été orchestrée en 1932-1933 par Staline en Ukraine – Holodomor, tel est le nom de cet épisode qui a affamé à l’époque la population de cette contrée que certains connaissaient alors sous le nom de Petite-Russie.

  • Octobre 14. Le journal télévisé. Quelques brèves images. Un attroupement au coin d’une rue. Des hommes. Et une femme seule. Agenouillée, accroupie, on ne sait. La scène est filmée. De loin. Clandestinement. On la frappe. Des coups sont donnés, avec vigueur. Par deux hommes, alternativement. Une sorte de tribunal populaire. De justice populaire. Qui sait !

  • Dans un Mexique devenu un véritable abattoir, le conquistador Hermãn Cortés reçoit en audience l’ambassadeur de l’empereur aztèque Montezuma. À cette occasion, pour éviter tout incident diplomatique, il se voit forcé de porter à ses lèvres un vase rempli de xocoatl, une boisson amère et pimentée que les Aztèques associaient à Xochiquetzal, la déesse de l’amour et de la beauté. Ainsi commence l’histoire du chocolat. Une aventure qui sous la plume de Frédéric Amiel se mue en histoire de la mondialisation, par tranches de périodes historiques différenciées.

  • Il est toujours étonnant de lire des ouvrages qui systématisent une pratique. Avec pour résultat bien souvent de faire entrer des réalités tout ce qu’il y a de plus simples dans des constructions abstraites souvent fort complexes dont on peut légitimement se demander s’il s’agit d’un simple exercice conceptuel ou la recherche d’une sorte de méthode qui pourrait servir à mieux comprendre un phénomène. Voilà ce à quoi convie “Qu’est-ce que l’actualité politique ? Événements et opinions au XXIe siècle”, de Luc Boltanski et d’Arnaud Esquerre.