Le premier ministre du Québec, François Legault, se plaît à rappeler aussi souvent que possible ses origines modestes et à dire haut et fort toute sa compassion envers les gens qui peinent à joindre les deux bouts. Mais cette empathie naturelle pour les plus démunis ne semble pas avoir pesé lourd dans la balance lorsque son gouvernement a décidé de contester le récent jugement du Tribunal administratif du Québec (TAQ) en faveur de milliers de personnes en situation de handicap grave.
Le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a rendu le 28 juillet dernier une décision que l’on peut qualifier d’historique. Le TAQ a statué que deux articles de la Loi sur le régime de rentes du Québec sont discriminatoires parce qu’ils portent atteinte au droit à l’égalité garanti par la Charte canadienne des droits et libertés.
Le Canada serait-il sur le point de vivre son moment autochtone ? En tout cas, la conjoncture semble plus que jamais favorable au dialogue et au processus de réconciliation avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis. On assisterait à un réveil si l’on en croit une récente enquête de l’Institut Environics réalisée dans le cadre du projet Confédération de demain créé en 2019 et qui regroupe cinq centres d’analyse sur la fédération canadienne.
Dès l’éclatement du conflit avec la Russie l’an dernier, avec la collaboration d’importants partenaires, et aussitôt que de nombreux migrants ont décidé de venir s’établir au Canada, la diaspora ukrainienne a déployé tous les efforts à Montréal. Si les besoins se sont maintenant stabilisés, la communauté continue d’être à l’écoute.
Juin 2022, il y a un an, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) remportait une éclatante victoire. Après des années de lutte acharnée et de pressions sur le gouvernement du Québec, la nouvelle Loi sur le statut professionnel des artistes venait d’être adoptée par l’Assemblée nationale, permettant à l’UNEQ de devenir un véritable syndicat ayant la capacité d’agir et de négocier une première entente collective avec les éditeurs pour le bénéfice de tous les auteurs.
Dans un essai récent, la journaliste Hélène Buzzetti lance un Plaidoyer pour l’extrême centre (Les Coops de l’information / Art Global, 2023) volonté affichée de rétablir les ponts entre la droite et la gauche, clivage exacerbé lors de la dernière pandémie. L’ouvrage a ses mérites et plusieurs limites. Nous nous attarderons ici à voir dans quelle mesure son propos passe l’épreuve du ROQ.
En décembre 2014, les grandes villes du Québec ont reçu un beau cadeau du gouvernement Couillard. Après des décennies d’insouciance, les caisses de retraites des employés municipaux (en grande partie des régimes à prestations déterminées) avaient accumulé des déficits de l’ordre de 2,6 milliards $. Par sa Loi 15, le Québec a permis aux villes d’aller chercher une bonne partie de l’argent manquant dans les poches des cotisants et des retraités sans avoir à négocier quoi que ce soit avec les syndicats, privés du droit de grève sur ce sujet. La remise en cause de la légalité de cette loi par la Cour supérieure en 2020 puis, en mai dernier par la Cour d’appel du Québec, promet des lendemains de veille douloureux au monde municipal.
Il y aura bientôt dix ans, le 6 juillet 2013, quarante-sept personnes perdaient la vie dans ce qui demeure la pire tragédie environnementale et ferroviaire de l’histoire du Québec et de l’Amérique du Nord. Dix ans plus tard, alors que le projet de voie de contournement ferroviaire est à l’étape des expropriations, le débat s’envenime. Tentons ici de dégager certains points d’achoppements et de comprendre pourquoi, si possible, on en est encore là.
Grâce avant tout aux véhicules électriques, Québec compte diminuer ses gaz à effets de serre de 20% d’ici 2030 et atteindre la carbon-neutralité d’ici 2050. Objectif fort louable et ambitieux qui permettrait aussi un retour vers l’équilibre de ses échanges commerciaux avec ses partenaires internationaux et canadiens. Du jamais vu au cours du présent millénaire où s’accumulent déficit sur déficit.
Les signaux d’alarme se multiplient depuis peu devant l’ampleur du phénomène d’anglicisation dans l’univers scientifique au Québec et au Canada. Des données accablantes s’accumulent faisant tantôt état du net déclin du français dans les publications scientifiques, comme le confirmait un récent rapport de l’Acfas, ou encore de la part famélique de financement accordée par les organismes subventionnaires fédéraux aux projets de recherche présentés en français, comme le révélait dernièrement Radio-Canada.