novembre 2023
Le Hamas — la carte islamiste d’Israël
Dans le climat manichéen actuel, peu de médias ont rappelé que, jusqu’à l’éclatement de la guerre le 7 octobre dernier, le gouvernement israélien soutenait indirectement le régime du Hamas à Gaza via l’émirat du Qatar. Depuis son premier mandat il y a treize ans, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a toujours parié qu’en permettant un minimum d’approvisionnement et de financement en sous-main, les islamistes ne compromettraient jamais cette manne et s’abstiendraient d’initiatives qui bloqueraient l’amélioration des conditions économiques des Gazaouis.
Une longue cuillère
Pour diner avec le Diable, il faut une très longue cuillère nous rappelle un vieux dicton. On en retrouve parait-il la trace en Angleterre dès le XIV eme siècle. La sagesse des peuples a depuis traduit et adopté ce proverbe en de nombreux pays. La folie des puissants semble pourtant les porter a l’oublier. Mais le diable reste diablement dangereux.
Russie-Israël, je t’aime, moi non plus
Il y a le trait d’union et le pointillé. Le premier définit les relations entre les États-Unis et Israël. Le second représente celles entre la Russie et l’État hébreu : pas toujours nettes, mais soutenues. Si Washington a reconnu Israël vingt-quatre heures après sa création le 14 mai 1948, Moscou l’a fait deux jours plus tard. Depuis, ces relations sont teintées d’ambiguïtés. À la fois amis et ennemis, le Je t’aime, moi non plus, de Serge Gainsbourg résume bien les rapports russo-israéliens.
octobre 2023
Le 7 octobre …
Le constat est unanime : il y aura un avant et un après. Si le 7 octobre est à marquer au fer rouge dans l’histoire d’Israël, pour le Hamas son offensive meurtrière depuis la bande de Gaza est une victoire qu’il capitalisera à jamais dans les opinions publiques arabes, peu importe les conséquences.
À qui le crime profite
Civils massacrés de sang-froid, villes délibérément rasées. Nos écrans nous mettent quotidiennement sous les yeux des images d’actes de barbarie d’une insupportable violence. Cette violence est d’autant plus inacceptable qu’elle fait parfois résonner chez les spectateurs que nous sommes les harmoniques venues de cordes que nous préférions ignorer : Des pulsions de colère, de haine.
Quand les mots manquent
Devant l'horreur les mots manquent. Il vaudrait peut-être mieux se taire, mais les êtres humains ont besoin de « s’extérioriser », surtout s’ils ont vécu cette horreur de proche ou dans leur chair, mais aussi quand ils y ont assisté de loin en observant des écrans. C’est la plupart du temps la colère qui s’exprime.