Haïti — pays mafieux
Le 11 mars dernier, la CARICOM (15 pays des Caraïbes) avait donné 24 heures à un Conseil présidentiel transitoire créé par leurs soins pour choisir un Premier ministre intérimaire. Avec l’approbation du « Core Group », c’est-à-dire des États-Unis, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Brésil. Un mois plus tard, les élites se sont entendues sur le choix de sept des leurs… qui auront tous les pouvoirs… qui choisiront un nouveau premier ministre… qui, lui, organisera des élections dans les deux ans (il n’y en a pas eu depuis 2016)… qui sécurisera le pays… qui rédigera un plan de relance économique et humanitaire… qui… qui… Mais en attendant, Haïti est toujours sans gouvernement réel alors que les gangsters font la loi.
Le PQ préoccupe les créanciers du Québec
La remontée quasi miraculeuse du Parti québécois dans les sondages ranime malgré lui la frousse de l’indépendance, parmi les créanciers présents et futurs de la province. La prime qu’ils exigent pour les rassurer reste un sujet tabou. On ne la mentionne pas explicitement, mais des acteurs du marché obligataire observent que Québec consent ces jours-ci un écart de crédit de un à deux points pour mettre la main sur leurs millions. Cet argent sert à (re)financer la dette nette de plus de 220 milliards et le nouveau déficit annoncé de quelque 11 milliards, pour l’exercice en cours. C’est ce qu’a appris En Retrait par suite d’une indiscrétion d’un joueur très actif sur le marché obligataire.
Migrations et populismes
Lorsque l’on pénètre dans la cathédrale de Noto, petite ville historique de Sicile on est frappé par la croix qui accueille les visiteurs. Une croix faite de pièces bois polychrome rongées et délavées. Ce sont les morceaux d’épaves de barques de migrants qui ont tenté la traversée de la Méditerranée. Elles ont été trouvées sur les côtes de cette ile Italienne. Plus au sud dans l’ile de Lampedusa ce sont les croix du cimetière des migrants victimes de naufrages, qui sont faites avec le bois des épaves de leurs embarcations. Entre juin et septembre dernier plus de 2500 hommes femmes et enfants ont péri lors de ces traversées.
Impression(s) de dépression(s) en Argentine
Il n’y a que quelques mois que Javier Milei a été élu président et pourtant nombre de citoyens de l’Argentine sont déjà à bout de souffle. Pas une semaine, parfois pas même une journée, sans que les nouvelles de réformes brutales ou de réactions à celles-ci ne fassent les manchettes des médias argentins, qu’ils soient en ligne, en papier, ou en ondes.
Populisme à la sauce britannique
Pour le meilleur ou pour le pire, le populisme a progressé en Occident. Le cas du Royaume-Uni est intéressant ne serait-ce que parce que les Britanniques possèdent de très vieilles institutions politiques, qui ont eu l’heur de résister aux bouleversements, mais qui n’en ont pas moins été déstabilisées ces derniers temps.
La politique des enragés
Le populisme est souvent perçu comme une pathologie des démocraties représentatives rendues à bout de souffle. Entré dans le vocabulaire politique, le mot – polysémique – témoigne d’un rejet à droite comme à gauche d’institutions parlementaires qui ne seraient plus aptes à servir le peuple. Sous forme de questions-réponses, voici un aperçu de cette mouvance qui vise une recomposition sociale et politique radicale.
Covid-19 ou la liberté de vivre
La pandémie de COVID-19 est enfin derrière nous. Sur les plans humain, sanitaire, social et économique, son impact fut considérable. Chacun invoque son propre rétroviseur afin de tirer les leçons pertinentes de cette expérience sans précédent pour notre civilisation moderne. Avons-nous fait ce qu’il fallait ? En avons-nous trop fait ? Pas suffisamment ? Qui a le mieux réagi ? Qui a échoué ? L’enjeu des interventions non pharmaceutiques parait aujourd’hui déterminant.
Kické out de ma radio
La radio de Radio-Canada fait trop souvent mal aux oreilles. Ça la fout mal puisque c’est par là qu’on l’écoute. Un des plus sanglants massacre de la langue française à la radio publique a déjà été rapporté par l’auteur de ces lignes : une chroniqueure/chroniqueuse culturelle avait relaté le congédiement du bassiste d’un groupe populaire. Le pauvre type avait été « kické out de son band ».
Mark Robinson, un « Trump afro-américain »
Il a le verbe haut. Un peu trop. Mais cela plaît à Donald Trump qui le compare à « Martin Luther King sous stéroïdes ». Mark Robinson a beau encenser l’ex-président, il n’aime pas la comparaison. Pour lui, le champion des droits civiques est un « communiste ». Il préfère, de loin, être qualifié de «Trump afro-américain».
Trump bis ?
«Vous pouvez dire ce que vous voulez de Biden : il nous a au moins permis de passer des jours entiers sans qu’on pense à lui. » * Il s’agit d’un extrait d’un des vingt-quatre articles publiés par The Atlantic dans son numéro de janvier-février : Si Trump gagne.
La photographie du mois (Avril 2024)
Vue du township de Soweto, à Johannesburg. Le quartier de Diepmeadow, et en arrière-plan les stériles de la mine de Mooifontein, autrefois connue pour ses mines d’or. Le 16 juin1976, les émeutes de Soweto pour protester contre l’introduction de l’afrikaans comme langue officielle d’enseignement à l’école à égalité avec l’anglais, firent plus d’une vingtaine de morts. Depuis la fin de l’apartheid, le 16 juin est un jour férié en tant que fête de la jeunesse. Soweto influence aujourd’hui l’Afrique du Sud notamment sur les plans politiques et culturels.
Dans une classe à part
Au tournant du 20e siècle, dans les classes des villes et des campagnes, l’apprentissage de l’orthographe impose aux élèves la récitation de l’alphabet dont la représentation graphique des majuscules et des minuscules est installée au-dessus de grands tableaux noirs. Dans la région de Disraeli, quand Marie-Paule se fait demander d’énumérer les lettres de l’alphabet, elle n’oublie pas la leçon apprise : m – n – o – p – la lettre infâme – r – s – t – u – v ...
Quand « l’enfer c’est les autres » …
Lorsqu’on voit la violence des conflits qui déchirent le monde, quand on constate partout, chaque fois, le même acharnement sanguinaire et barbare, toutes ces morts inutiles et ces destructions … il est difficile de croire en l’avenir de la race humaine. Ou, pire encore, que la planète puisse survivre à la bêtise des hommes. Dur. En fait, le constat est tellement radicalement inacceptable qu’on préfère penser que, heureusement, il y a d’abord et avant tout… le reste: l’entraide et la coopération, la beauté, l’amitié, l’amour, la science, l’art, la culture.
Invincible Wes Anderson
Invincible finaliste aux Oscars 2024! C’est un court métrage écrit et réalisé par Vincent René-Lortie, produit par Samuel Caron, distribué par Jean-Christophe J.Lamontagne : ces trois-là font partie d’une toute nouvelle et talentueuse génération de cinéastes québécois.