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Premiers tirs de missiles du Hamas sur Israël à partir de Gaza
Antoine Char
Le constat est unanime : il y aura un avant et un après. Si le 7 octobre est à marquer au fer rouge dans l’histoire d’Israël, pour le Hamas son offensive meurtrière depuis la bande de Gaza est une victoire qu’il capitalisera à jamais dans les opinions publiques arabes, peu importe les conséquences.
Pour l’heure, les retombées sont multiples : le rapprochement amorcé entre l’État hébreu et l’Arabie saoudite est remis aux calendes grecques et la normalisation des relations avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, dans la dynamique des accords d’Abraham en 2020 va prendre un sérieux coup de froid.
De manière générale les 23 États arabes vont durcir leur position à l’égard d’Israël dont la réaction militaire risque de s’étendre contre le Hezbollah au Liban et peut-être même en Iran, grand allié du Hamas.
Négocier, mais quoi ?
Dans tous les cas, la logique escalatoire est amorcée et comme dans toutes guerres, les civils paieront le prix fort. Après, longtemps après, il faudra ressortir la question palestinienne des oubliettes de l’Histoire. Donc, négocier.
Mais quoi ? Comment ? Tous les processus de paix entre Israéliens et Palestiniens se sont retrouvés au point mort et la solution à deux États, reste encore et toujours une vue de l’esprit. Une chimère pour le premier ministre Benjamin Nétanyahou et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
Après le carnage du 7 octobre, c’est à Gaza de crouler sous les bombes. Tous les quatre ans depuis un peu plus d’une décennie, c’est la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël qui, avec son blocus (avec l’aide de l’Égypte) , a fait du territoire de moins de 400 kilomètres carrés et de plus de deux millions d’habitants, une prison à ciel ouvert.
Les cessez-le-feu s’enchaînent ensuite et le situation redevient « normale » avant la prochaine explosion de la « cocotte-minute ».
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Dans le climat manichéen actuel, peu de médias ont rappelé que, jusqu’à l’éclatement de la guerre le 7 octobre dernier, le gouvernement israélien soutenait indirectement le régime du Hamas à Gaza via l’émirat du Qatar.
Depuis son premier mandat il y a treize ans, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a toujours parié qu’en permettant un minimum d’approvisionnement et de financement en sous-main, les islamistes ne compromettraient jamais cette manne et s’abstiendraient d’initiatives qui bloqueraient l’amélioration des conditions économiques des Gazaouis.
Pour diner avec le Diable, il faut une très longue cuillère nous rappelle un vieux dicton. On en retrouve parait-il la trace en Angleterre dès le XIV eme siècle. La sagesse des peuples a depuis traduit et adopté ce proverbe en de nombreux pays. La folie des puissants semble pourtant les porter a l’oublier. Mais le diable reste diablement dangereux.
Il y a le trait d’union et le pointillé. Le premier définit les relations entre les États-Unis et Israël. Le second représente celles entre la Russie et l’État hébreu : pas toujours nettes, mais soutenues.
Si Washington a reconnu Israël vingt-quatre heures après sa création le 14 mai 1948, Moscou l’a fait deux jours plus tard. Depuis, ces relations sont teintées d’ambiguïtés. À la fois amis et ennemis, le Je t’aime, moi non plus, de Serge Gainsbourg résume bien les rapports russo-israéliens.
Jeudi 9 novembre, les négociateurs du Parti socialiste espagnol (PSOE) et du parti indépendantiste catalan Junts ont conclu un accord historique qui devrait mettre fin à la guerre des tranchées avec Madrid ainsi qu’à la marche unilatérale à l’indépendance en Catalogne. Cet accord doit permettre sous peu l’investiture à Madrid d’un gouvernement de coalition entre les socialistes et la gauche radicale (parti Sumar) avec le soutien des députés indépendantistes et régionaux de Catalogne, du Pays basque et de la Galice.