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Marie-Josée Boucher
Maquette du projet d’inauguration des Jeux sur la Seine.
Paris est véritablement en mode proactif en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août prochain, et du 28 août au 8 septembre. Les autorités et même les entreprises françaises se préparent à les accueillir.
Marie-Josée Boucher
En mai dernier, j’ai passé quatre jours dans la capitale française lors de vacances qui m’ont ensuite menée en Normandie.
J’ai pu constater le travail qui se préparait à Paris en vue des Jeux Olympiques. Devant le Palais de Chaillot, les jardins du Trocadéro et l’obélisque de Louxor à la place de la Concorde, les autorités ont déjà installé de nombreuses estrades de métal non déployées, pour les spectateurs des futures compétitions.
Notons que c’est la troisième fois que Paris accueille les Jeux Olympiques. Elle les a reçus en 1900 et en 1924. La capitale française se classe ainsi, avec Londres et Los Angeles, au tableau des seules villes ayant été l’hôte des Jeux Olympiques à trois reprises.
À un peu plus de deux mois du coup d’envoi des Jeux, je n’ai pas senti d’effervescence préolympique, même si Paris compte toujours beaucoup de touristes. Par contre, mon œil attentif a constaté que les communications sont bien enclenchées.
Campagne d’information gouvernementale
Le ministère chargé des transports a créé un site extrêmement détaillé appelé Anticiper les jeux. L’important, c’est de se préparer ou encore L’important c’est de télétravailler, conseille-t-on, par exemple.
J’ai vu ces messages dans les stations et les wagons du métro, ainsi que sur les écrans numériques qui surplombent les autoroutes en périphérie de Paris.
Paris ouvre les bras
L’administration de la Ville Lumière n’est pas en reste, bien sûr. Au moyen de panneaux blancs tournants installés dans les grandes artères de Paris et près des stations de métro, elle annonce : Tout l’été, Paris fête les Jeux avec vous.
La capitale offrira des activités de circonstance comme Nuit blanche, qui a été présentée le 1er juin dernier et un Marathon poétique le 7 septembre prochain. De même, pour souligner le 80e anniversaire du débarquement de Normandie, on tiendra un Bal de la libération de Paris le 24 août prochain.
Pour sa part, le musée d’histoire Palais de la Porte Dorée, rue Daumesnil, présente une exposition sur l’histoire de l’olympisme jusqu’au 8 septembre prochain.
L’apport des entreprises
Afin de mousser doublement leurs produits dans le contexte olympique, certaines entreprises françaises n’ont pas raté l’occasion de tirer profit de l’événement.
Tous ensemble derrière la flamme, clame Coca Cola. Dans certaines stations, j’ai vu, sous le slogan, la mention du nom d’une athlète locale, que l’on encourage du même coup.
Chaque grande victoire naît d’une fusion, annonce la boisson Fuza.
On mérite tous une médaille, lance de son côté l’entreprise de boissons Innocent.
Venez vivre Paris 2024, invite le réseau des centres commerciaux Westfield.
Craindre
Si l’on tient compte des Jeux, incluant les athlètes et les délégations, de l’afflux annuel des touristes ainsi que des Parisiens fiers de parcourir leur ville, il y aura un monde fou à Paris cet été !
Par conséquent, assurer la sécurité dans la capitale a nécessité une gigantesque logistique, établie depuis plusieurs mois par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
La cérémonie d’inauguration
Par exemple, la cérémonie d’inauguration du 26 juillet se déroulera sur six kilomètres, le long des rives de la Seine, entre les ponts d’Austerlitz et d’Iéna.
Selon le ministère, l’événement réunira 500 000 spectateurs. Pour cette seule journée, 45 000 policiers seront mobilisés sur le parcours.
Sur le quai de la rive droite de la Seine, j’ai vu un panneau numérique qui expose, avant les Jeux, le décompte en minutes et en secondes.
Menace terroriste et criminelle
Avant mon départ pour Paris, le site d’Affaires mondiales Canada mentionnait que l’alerte terroriste en France était élevée. C’est toujours le cas, après une nouvelle vérification avant la publication de ce texte.
Quand j’ai quitté la capitale pour la Normandie le 14 mai dernier, le détenu au lourd passé criminel Mohamed Amra, surnommé la Mouche, a été libéré par des complices.
Lors d’une opération minutieusement préparée et sous une pluie diluvienne, des complices ont attaqué le fourgon qui transportait le détenu d’un établissement à un autre, tuant deux agents de la paix.
L’événement a suscité une importante chasse à l’homme. Plusieurs centaines de policiers ont été mobilisés pour retrouver le détenu, qui, au moment de la publication de ce texte, était toujours au large.
Le 17 mai dernier, deux jours après mon passage dans la ville de Rouen, un jeune Algérien de 27 ans, Youssef C., recherché par la police, a tenté d’incendier une synagogue, puis a tenté de poignarder les policiers intervenus sur les lieux. Il a été abattu par les forces de l’ordre.
Parallèlement, en toile de fond, on ne peut pas faire abstraction de la conjoncture mondiale.
En Ukraine, les troupes du président Volodymir Zelensky continuent d’affronter les forces russes après plus de deux ans de conflit. M. Zelensky a refusé toute trêve pendant la tenue des Jeux à Paris.
Le conflit dans la bande de Gaza s’envenime, malgré le triste bilan de victimes qui s’allonge et les nombreuses demandes de la communauté internationale pour un cessez-le-feu immédiat.
Les forces de l’ordre sont déjà sur les dents et espèrent, bien sûr, que les Jeux Olympiques se dérouleront sous le signe de la sérénité et de la saine compétition.
Marie-Josée Boucher
Publicité de Coca Cola dans le métro
soutenant les participants des Jeux.
