Lac-Mégantic, quand le débat déraille
Il y aura bientôt dix ans, le 6 juillet 2013, quarante-sept personnes perdaient la vie dans ce qui demeure la pire tragédie environnementale et ferroviaire de l’histoire du Québec et de l’Amérique du Nord. Dix ans plus tard, alors que le projet de voie de contournement ferroviaire est à l’étape des expropriations, le débat s’envenime. Tentons ici de dégager certains points d’achoppements et de comprendre pourquoi, si possible, on en est encore là.
L’autosuffisance énergétique et commerciale
Grâce avant tout aux véhicules électriques, Québec compte diminuer ses gaz à effets de serre de 20% d’ici 2030 et atteindre la carbon-neutralité d’ici 2050. Objectif fort louable et ambitieux qui permettrait aussi un retour vers l’équilibre de ses échanges commerciaux avec ses partenaires internationaux et canadiens. Du jamais vu au cours du présent millénaire où s’accumulent déficit sur déficit.
L’hégémonie de l’anglosphère
Les signaux d’alarme se multiplient depuis peu devant l’ampleur du phénomène d’anglicisation dans l’univers scientifique au Québec et au Canada. Des données accablantes s’accumulent faisant tantôt état du net déclin du français dans les publications scientifiques, comme le confirmait un récent rapport de l’Acfas, ou encore de la part famélique de financement accordée par les organismes subventionnaires fédéraux aux projets de recherche présentés en français, comme le révélait dernièrement Radio-Canada.
Dans le champ
C'est comme si l’électorat de la région de Québec avait voté en octobre dernier pour traverser le grand fleuve dans un tunnel. Et presque sur rien d’autre. Le dernier sondage Léger publié au début de mai montre une dégringolade spectaculaire des appuis à la CAQ dans la région de Québec. De 40 % à 26 %. Les caquistes peuvent se rassurer : la prochaine élection est prévue pour 2026.
Promeneurs de chiens : un service bien ciblé
Promener son chien en solo est devenu un classique en ville ou en région, mais une autre avenue se précise de plus en plus : les services de promeneurs de chiens. Ils comportent des atouts pour le propriétaire, mais surtout pour son animal de compagnie.
Un Québec pas si fou de ses enfants
Le Québec accuse un retard en ce qui a trait à la règlementation du travail des enfants. Pas d’âge minimum requis pour commencer à travailler, à faire des petits boulots parfois au péril de sa santé et trop souvent au détriment de son parcours scolaire. Seule l’autorisation des parents est exigée pour les moins de 14 ans.
Les essentiels députés
Il y a 125 membres de l’Assemblée nationale à l’hôtel du Parlement. Dûment élus, normalement contestés, souvent hués. Injustement appréciés.
L’État québécois face au délitement tranquille
Vingt ans après le début de la réingénierie de l’État québécois portée par le gouvernement de Jean Charest, le modèle de gouvernance issu de la Révolution tranquille est-il toujours menacé dans ses fondements ? Car il semble que le courant qui a inspiré cette réingénierie, rapidement reconvertie en modernisation des structures de l’État devant le tollé qu’elle a provoqué, soit toujours à l’œuvre mais de façon plus subtile et sans en porter le nom.
La filière batterie: ça tombe pile!
Les ventes de véhicules électriques s’accélèrent, tout comme la prospection des minéraux stratégiques, les investissements pour construire des usines de composantes pour batteries et moteurs, pour déployer des parcs d’éoliennes et de panneaux solaires afin de les alimenter. Il faut aussi stimuler la recherche et le développement de technologies toujours plus performantes. Dans cette course mondiale, le Québec dispose d’une batterie d’atouts.
Le travail en hausse après la retraite
La pénurie de main-d’œuvre est sur toutes les lèvres. Parmi les solutions proposées pour y remédier, faire appel à des personnes à la retraite de 50 ans et plus, voire stimuler leur retour par certains incitatifs, caractérise désormais le marché du travail.
L’élusive réforme de la fiscalité municipale
Au Québec, la mise à niveau des infrastructures municipales est un gouffre qui se mesure en milliards de dollars, plus de quatre annuellement selon les calculs de l’Union des Municipalités du Québec.
Au recours !
La Ligue des Noirs du Québec a obtenu la permission d’intenter un recours collectif pour profilage racial contre la Ville de Montréal. La Cour supérieure décidera de l’issue de l’affaire.
Une nouvelle brèche dans le système de santé au Québec
On sait encore peu de choses du projet de construction de deux mini-hôpitaux privés au Québec. On sait seulement que l’un sera implanté dans l’Est de Montréal et l’autre à Québec. On sait aussi que ces mini-hôpitaux seront construits à même les deniers publics au coût de 35 millions de dollars chacun et qu’ils devraient ouvrir leurs portes en 2025, donc très bientôt.
Le gouffre des infrastructures municipales
Au Québec, près du quart des réseaux d’adduction d’eau fuient dans le sous-sol. Égouts qui refoulent, nids de poule qui prolifèrent, dépotoirs qui débordent, passerelles qui s’effondrent, digues qui cèdent, béton qui se désintègre, piscines publiques condamnées, eaux usées directement déversées dans le fleuve, quartiers inondés… le délabrement des infrastructures municipales défraie régulièrement les manchettes. Ottawa, Québec et les villes multiplient les initiatives pour retaper tous ces équipements déficients, mais à un rythme insuffisant pour rattraper le retard.
Tourner en rond
Il manque d’employé.es dans les hôpitaux, dans les écoles, dans les usines, dans les bureaux, dans les commerces, sur les chantiers. Nous embauchons ! Les affiches sont partout. Salaires plus élevés, prime à l’entrée, horaires flexibles, aménagements tout plein, travail d’équipe, « écoute attentive ». Le paquet.
Conduire, un privilège ou un droit ?
Mariia Legenkovska avait sept ans. Rarement, le Québec ne s’est autant ému du décès d’une enfant. On a plus l’habitude des grands mouvements d’empathie à la suite de crimes crapuleux, comme un enlèvement ou un abus parental, ou encore l’explosion d’un véhicule piégé par une bande de motards. Mais lors d’un accident de la route, c’est sans doute une première. Un accident qu’on qualifie ordinairement de banal, mais qui ne l’a pas été.
L’évolution de QS
Entrevue avec Frédérick-Guillaume Dufour, professeur de sociologie politique à l’UQAM.
La gauche radicale, des partis comme les autres
Adhérer à Québec solidaire, La France insoumise ou Podemos en Espagne relève d’une même démarche : concilier le désir de changements radicaux exprimés par des mouvements de contestation, « la rue », avec un besoin de résultats tangibles immédiats, la participation à la politique traditionnelle. L’irruption de ces mouvements dans les parlements a bouleversé l’alternance feutrée du bipartisme, mais leur promesse de faire de la politique « autrement » a pris un coup de vieux.
Veto britannique à un deuxième référendum écossais
Sans l’accord de Londres, l’Écosse n’aura pas le droit d’organiser de deuxième référendum sur l’indépendance, neuf ans après l’échec d’un premier scrutin sur la même question en 2014. Ainsi vient d'en décider la Cour suprême du Royaume-Uni[1]. Nous avons recueilli les commentaires du constitutionnaliste Daniel Turp, professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et co-fondateur des Intellectuels pour la souveraineté lors du référendum québécois de 1995.
Une Assemblée nationale sans réel contrepouvoir
La vie politique est pleine de rebondissements mais certains d’entre eux sont plus prévisibles que d’autres. La démission de Dominique Anglade, première femme à être cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), était inéluctable après la défaite historique de son parti à l’élection générale du 3 octobre dernier : avec 14 % des voix (7% dans l’électorat francophone), 21 députés élus principalement grâce à l’appui de la communauté anglophone dans l’Île de Montréal et au cinquième rang dans près de la moitié des 125 circonscriptions. Un désastre.
3 octobre : une participation timide des jeunes
Si le scrutin provincial du 3 octobre a porté au pouvoir la Coalition avenir Québec (CAQ) pour un deuxième mandat majoritaire, la participation des jeunes de 18 à 24 ans au suffrage ne semble pas s’être démarquée, tout comme lors des élections de 2018. Les jeunes ne manquaient pourtant pas de possibilités de se prévaloir de leur droit de vote.
L’édit togé
La Cour d’appel du Québec évalue depuis le début novembre une décision rendue le 20 avril 2021 par la Cour supérieure du Québec. Sur le fond, le juge Marc-André Blanchard n’avait pas trouvé de base légale pour invalider la loi 21 sur des signes religieux dans des services publics. Il n’en avait pas moins blâmé le gouvernement Legault.
Retour sur une campagne aux accents populistes
Le 3 octobre dernier, la Coalition avenir Québec (CAQ) a remporté une écrasante victoire au terme d’une campagne électorale ponctuée de déclarations controversées en lien avec l’immigration, les immigrants et le déclin du français, élargissant du coup le fossé entre Montréal et le reste du Québec.
Le populisme distinct
Populiste par ci, populiste par là, la récente élection québécoise oblige à chercher la définition du mot qui sert à surtout blâmer, rarement à louanger. À droite comme à gauche.
Ce que Québécois veut, Ottawa le veut… ou pas
« Si les Québécois veulent que le gouvernement du Québec ait plus de pouvoirs en immigration, il n’y a personne qui va pouvoir résister à ça», a affirmé le chef caquiste François Legault, gonflé à bloc au lendemain de sa victoire convaincante du 3 octobre. L’élection d’un plus fort contingent de députés caquistes peut-il changer le rapport de force à ce point pour donner l’avantage au Québec? On est en droit d’en douter.
L’effet Duhaime
Le Parti conservateur du Québec (PCQ) et son chef Éric Duhaime joueront-ils les trouble-fête dans une campagne électorale qui s’annonçait sans surprise et dont l’issue semble écrite d’avance, la seule inconnue de l’élection générale du 3 octobre étant de savoir qui formera l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale ?
L’écuelle du PCQ
Le Parti conservateur du Québec a pris son envol quand son chef Éric Duhaime s’est proclamé le défenseur de la liberté individuelle en opposition aux restrictions pour contrer la Covid.
Profession ? Politicien
Le 3 octobre, nous serons appelés à renouveler les membres de l’Assemblée nationale, des gens qui, ainsi le veut la théorie, nous représenteront. Pourtant, si on en juge par le résultat des précédentes élections générales, les élus de 2018 sont loin de refléter la réalité de la société québécoise : 27,2 % de femmes députées contre 50,3 % de Québécoises, 84 % de personnes de plus de 40 ans contre 52 % dans la population générale, 79 % de diplômés des universités contre 29 %. Donc, très souvent, des gens qui nous représentent, mais ne nous ressemblent pas.
Le PLQ pendu par la langue
À l’approche de l’élection québécoise, le PLQ a moins d’appuis dans les sondages qu’il n’en a récolté dans ses deux plus grandes défaites en plus d’un siècle et demi. Sous ses deux derniers premiers ministres, Jean Charest en 2007 et Philippe Couillard en 2018. Pente glissante.
La lente agonie du PQ
Il y a longtemps que tout un chacun annonce que le Parti québécois aura été le parti d’une seule génération. À deux mois de l’élection, les militants péquistes clameront que l’hypothèse était fausse et ils auront raison : le PQ aura réussi à vivre … deux générations.
De virage en virage
Le porte-parole de Québec Solidaire a modifié le programme de son parti sur le port de signes religieux dans les services publics. Son éventuel gouvernement permettrait « le port de signes religieux pour que tout le monde puisse travailler au Québec, peu importe ses croyances».
Pourquoi le Québec perd le contrôle
Depuis des semaines, le dossier de l’immigration défraie la manchette au Québec. Et pour cause, cet enjeu aux multiples facettes tant politiques qu’économiques et sociales touche au cœur même de la capacité du Québec de protéger sa culture et sa langue, le français.
Le cas de QS
L’opinion publique ne varie pas fondamentalement sur une courte période, l’orientation politique ne change pas grandement à court terme. Ce qui évolue, c’est la perception que l’électorat a des partis politiques.
L’immigration en question
François Legault dit préférer l'intégration des immigrants à la hausse de leur nombre. La pénurie de main d’œuvre amène les milieux d’affaires à réclamer plus d’immigration, d’autres voient là une volonté d’importer de la main-d’œuvre bon marché.
Les marginaux du système électoral
Le directeur général des élections du Québec a choisi le jour du début de la visite officielle du prince Charles, le 17 mai, pour annoncer la radiation du Parti royaliste du Québec de la liste des partis politiques.
La langue, un enjeu déterminant
Les Québécois anglophones sont aux abois. Le projet de loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, le français, qui devrait être adopté d’ici la fin des travaux parlementaires à Québec le 10 juin, les inquiète au plus haut point.
La CAQ triomphante
La Coalition avenir Québec a remporté une éclatante victoire dans la circonscription de Marie-Victorin, un bastion du Parti québécois depuis quarante ans. C’est Shirley Dorismond, une ancienne syndicaliste du milieu de la santé qui a été élue avec 35 % des voix et une majorité de près de 800 voix sur son adversaire péquiste.
Le vendeur d’émotions
Depuis que Jean Charest a annoncé sa candidature à la direction du Parti conservateur du Canada (le vote aura lieu le 10 septembre), des membres du parti, d’autres candidats.tes, et des Canadiens se demandent s’il est plus conservateur que libéral, plus bleu que rouge. Or, ce n’est pas par la palette des couleurs que se définit Charest.
Le retour de Jean Charest
Jean Charest n’a pas dit son dernier mot en politique active. Voilà qu’il se lance dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada dans l’espoir de réaliser son rêve : devenir premier ministre du pays. Mais contrairement au couronnement auquel il a eu droit en 1998 lorsqu’il est devenu chef du Parti libéral du Québec, le poste ne lui sera pas offert sur un plateau d’argent. Il devra livrer bataille et c’est loin d’être gagné.
Année électorale pas comme les autres
Le Québec vivra en 2022 une année électorale sous le signe d’une crise sanitaire qui s’éternise, situation inédite qui a déjà forcément des répercussions sur les intentions de vote. Même si la Coalition avenir Québec (CAQ) semble assurée de sa réélection, et de récolter un plus grand nombre de sièges qu’en 2018, de plus en plus d’insatisfaction se manifeste quant à la façon dont le gouvernement de François Legault gère cette crise.
Victimes collatérales, vous dites ?
Le sujet des victimes du virus de la COVID-19 a fait couler beaucoup d’encre depuis 18 mois. Certaines ont été emportées en quelques jours, d’autres ont survécu, souvent avec de lourdes séquelles. Mais qu’en est-il des victimes dites collatérales ? Quelles sont les solutions à ce problème pour le réseau de la santé ?
L’indépendance, une idée du passé ?
Il y a 45 ans, le 15 novembre 1976, le Parti québécois dirigé par René Lévesque était porté au pouvoir. Pour la première fois de son histoire, le Québec élit un gouvernement qui a pour objectif de réaliser l’indépendance. Cette victoire venait donner un nouveau souffle à la Révolution tranquille amorcée près de deux décennies plus tôt.
Municipales: le réseau cyclable en tête
Les deux candidats principaux à la mairie de Montréal, la mairesse sortante, Valérie Plante, et l’ex-maire Denis Coderre, multiplient les annonces depuis cet été. Parmi les sujets clés de leur plateforme électorale respective, figure le réseau des pistes cyclables de l’île, qu’on ne peut dissocier des déplacements en automobile et à pied.