• Activité intense ces temps-ci entre la Terre et l’espace ! Après une mission avortée en janvier, la NASA se pose finalement sur la Lune après 50 ans d’absence. Le Japon vient de faire de même pour la première fois. Plus près d’ici, des astronautes assurent la relève vers la Station spatiale internationale alors que le Starliner de Boeing et la géante Starship de Musk sont à la veille du compte à rebours. Tout ça alors que des enfants meurent de faim à Gaza, que Poutine menace de faire exploser sa guerre et que la planète vient d’enregistrer l’hiver le plus doux de son histoire connue. Sommes-nous perdus dans l’espace ?

  • Au Québec, 61 % des répondants à un sondage Léger pensent que le Canada accueille trop d’immigrants. 65 % des Français souhaitent, pour l’ensemble du territoire français, l’abolition du droit du sol, le droit pour toute personne née en France de devenir automatiquement citoyen. Des deux côtés de l’Atlantique, les immigrants servent de boucs émissaires aux angoisses identitaires des nations, mais aussi à la détérioration des services de l’État, sécurité publique, crise du logement, santé, éducation.

  • De 1994 à 2000, durant sept ans d'affilée, le Canada a occupé le premier rang au classement de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations unies. De là est née la formule selon laquelle «le Canada est le plus meilleur pays au monde», faussement attribuée à Jean Chrétien, premier ministre pendant toutes ces années. Désormais, le Canada occupe le 15e rang sur 195 pays. Mince consolation, les États-Unis sont au 21e, la France au 28e.

  • Le quatrième pouvoir a du plomb dans l’aile. Les médias d’information, considérés comme des piliers de la vie démocratique, n’ont plus les moyens de jouer leur rôle de chien de garde, privés de la majeure partie des revenus de la publicité dont profitent désormais les géants du numérique Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (GAFAM).

  • Le jeune vingtenaire rêvait de mettre le cap sur le pays du Taj Mahal, affectueusement dépeint par des proches qui y avaient beaucoup frayé. Ainsi baigné dans l’ambiance depuis tout petit, il s’imaginait pouvoir se fondre aisément dans cet État mythique d’Asie du Sud cinq fois millénaire. C’était sans doute mal jauger la portée des sentiments que peuvent provoquer de visu les pics de l’Himalaya, le rivage de l’océan Indien et les eaux du Gange peuplées de pèlerins alanguis, pour dire le moins. Résultat : un voyage idyllique au cœur de la terre de Gandhi à troquer contre un autre vers l’hôpital, le syndrome de Stendhal ayant sévi, avec une psychose dans la valise pour le vol de retour.

  • Depuis le début de l’année les Allemands descendent massivement dans la rue contre l’extrême droite. « Plus jamais ça ! » Avec ces trois mots, ils manifestent leurs craintes de voir un passé pas si lointain revenir en force.

  • Le 6 décembre 1992, à Ayodhya, une ville de l’Uttar Pradesh, une foule de militants nationalistes hindous menés par les principaux porte-drapeau de cette mouvance a pris d’assaut et détruit une mosquée, déclenchant une flambée de violence intercommunautaire dans toute l’Inde et jusque dans les pays voisins.

    Babri Masjid (la mosquée de Babur) a probablement été construite au XVIe siècle sous le règne de Babur, le fondateur de l’empire moghol, sur un site qui, selon la tradition, avait déjà abrité un temple hindou.

  • En Russie, les tribunaux sont inféodés au pouvoir. Idem en Chine. Plus flagrant si possible. Dans tant et tant de pays, dans trop et trop de pays, c’est le même constat généralisé : le pouvoir suprême porte son nom. Plus crûment exposé, une clique impose sa loi.

  • Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’en prenait à l'OTAN, mais à l’approche des deux ans de guerre de la Russie contre l’Ukraine, il est carrément allé plus loin. Le fort probable candidat républicain à la présidence américaine a menacé les alliés de l’Alliance atlantique de leur donner toute une leçon, s’il est réélu en 2024. Les États-Unis pourraient bien ne pas se porter à l’aide d’un pays membre de l’OTAN en cas d’attaque, si ce pays ne contribue pas suffisamment à l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou ne dépense pas assez en matière de défense. Et cela ne s’arrête pas là. Donald Trump encouragerait même la Russie à attaquer les alliés américains délinquants.