La conquête de l’Ouest, grand moment fondateur du mythe américain blanc, a toutes les allures d’un génocide. Suffit de mentionner que : « En 1890, selon le Bureau du recensement des États-Unis, il ne restait qu’un peu moins de 200 000 Indiens sur une population qui en avait sans doute compté plus de 20 millions à l’arrivée des Européens. » [1]. Dans Notre cœur bat à Wounded Knee, David Treuer, un Indien Ojibwé, met en évidence que, en dépit de cette politique d’effacement, le « cœur de l’Amérique indienne bat toujours, envers et contre tout ».
De l’Europe bouleversée, meurtrie, assassinée, dépouillée par les nazis, restent certaines photographies. Dont celles des spoliations. Hermann Göringau Jeu de Paume, venu à Paris choisir ses prises de guerre dans ce qui est alors le siège des œuvres d'art volées aux familles juives de France. Des soldats américains – les Monument Men lancés sur la trace de tableaux, statues, dessins, bas-reliefs – qui exhibent le butin retrouvé dans des mines abandonnées.
Depuis le lieu où ils sont nés et ont grandi, jusqu’aux années au cours desquelles ils se sont adonnés à la publicité, puis au cinéma, « en imposant tous deux un style reconnaissable, qui valorise le visuel, comme le ferait un peintre [, œuvrant]avec les même techniciens et les mêmes acteurs [, leurs]films partage[a]nt une même vision critique et désenchantée du monde »[1], tout les unit, même leur ADN.