Quoi de plus plaisant que de commencer l’année, les mains dans les poches, en frottant l’oreille de Charles III ?
Le profil gauche de Sa Gracieuse Majesté (SGM), roi du Canada, orne les nouvelles pièces de cinq, 10, 25 et 50 cents, de même que celles de un et de deux dollars frappées par la Monnaie royale canadienne (MRC) depuis le 14 novembre dernier, jour de son 75e anniversaire de naissance.
On s’inquiète à bon droit du gonflement de la dette canadienne qui s’établit à la coquette somme de 1216 milliards cette année. Avec les déficits anticipés, elle atteindra 1344 milliards en 2028.
Énooorrme, clament beaucoup d’observateurs, surtout dans un contexte où les taux d’intérêts sont désormais élevés. De la petite monnaie malgré tout, peut-on répliquer, si on la compare à la dette de nos voisins du Sud.
On fait peu de cas des Résidences pour personnes âgées (RPA) dans la crise du logement qui sévit d’un océan à l’autre et au Québec en particulier. Après tout, leur taux d’inoccupation est très élevé et suggère que l’offre serait surabondante, à tel point que certains logements pourraient être offerts à une autre clientèle que les ainés. C’est en fait un mirage qui masque une prochaine pénurie que les autorités préfèrent ignorer jusqu’ici.
Les spéculations entourant les mises à jour budgétaires automnales ont repris. Comment va-t-on débloquer plus d’argent pour stimuler la construction de logements ou forcer les détaillants alimentaires à contenir les hausses de prix? Surtout, la sempiternelle question du retour à l’équilibre budgétaire sera à nouveau posée par bien des économistes et conservateurs fiscaux.
Du dernier sommet de Johanesburg où étaient réunis le mois dernier le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (le BRICS), la presse occidentale a fait beaucoup état de l’élargissement de ce groupe, de plus en plus formalisé qui se veut un contrepoids au G-7.
Durant le dernier week-end de juillet, les gens de Montréal et de sa banlieue sud se sont précipités pour une balade gratuite sur le premier tronçon du Réseau express métropolitain (REM), tout juste inauguré. Quelques-uns pour une première et dernière fois, d’autres, plus nombreux, afin d’apprivoiser le nouveau moyen de transport sur lequel ils devront compter pour enjamber le fleuve. À moins qu’ils ne privilégient l’auto, comme avant ou désormais, au grand dam des tenants des transports collectifs.
La pandémie, puis la relance de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, compliquent la vie des emprunteurs. Ils doivent payer davantage pour se financer. On fait beaucoup état des acheteurs de maison, mais c’est aussi le cas des gouvernements dont le coût de la dette s’alourdit. Heureusement, ils disposent d’un peu de temps et de ressources pour faire face à la musique, toujours plus stridente.
Plus que jamais, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) veulent afficher leur puissance lors de leur sommet à Johannesburg les 22 et 23 août. Le groupe se veut une alternative solide face aux pays occidentaux. Mais qu’en est-il ?
Baisseront-ils ou pas ? Eh non, les taux d’intérêt ont plutôt augmenté une neuvième fois et rien n’indique que c’est terminé.
Bien malin qui peut prétendre connaître aujourd’hui le loyer de l’argent de l’an prochain pour payer sa maison, son véhicule ou sa carte de crédit.
Grâce avant tout aux véhicules électriques, Québec compte diminuer ses gaz à effets de serre de 20% d’ici 2030 et atteindre la carbon-neutralité d’ici 2050. Objectif fort louable et ambitieux qui permettrait aussi un retour vers l’équilibre de ses échanges commerciaux avec ses partenaires internationaux et canadiens. Du jamais vu au cours du présent millénaire où s’accumulent déficit sur déficit.