• De 1994 à 2000, durant sept ans d'affilée, le Canada a occupé le premier rang au classement de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations unies. De là est née la formule selon laquelle «le Canada est le plus meilleur pays au monde», faussement attribuée à Jean Chrétien, premier ministre pendant toutes ces années. Désormais, le Canada occupe le 15e rang sur 195 pays. Mince consolation, les États-Unis sont au 21e, la France au 28e.

  • La pénurie de logements abordables et sociaux s’étire depuis des années partout au Québec, au point d’avoir engendré celle de l’itinérance.

    Les causes sont multiples: abandon du soutien financier au logement social par Ottawa au siècle dernier, laisser-faire de Québec, hausses des coûts de construction, pénuries de main-d’oeuvre, locations à court terme, spéculation tout azimut et incapacité du marché d’assurer tout seul le droit fondamental à pouvoir se loger selon ses moyens.

    Il y a enfin le contrat de travail spécifique au Québec qui freine la mobilité de la main-d’oeuvre, nourrit le corporatisme professionnel, stimule la concurrence intersyndicale et empoisonne souvent la vie sur les chantiers.

  • Immigration. Le mot est sur toutes les lèvres. C’est la question de l’heure un peu partout en Europe, aux États-Unis, au Canada et au Québec bien sûr, bref là où le niveau de vie fait l’envie des millions de déshérités et de gens aux horizons bouchés qui aspirent à un avenir meilleur pour eux et pour leurs enfants.

  • Quoi de plus plaisant que de commencer l’année, les mains dans les poches, en frottant l’oreille de Charles III ?

    Le profil gauche de Sa Gracieuse Majesté (SGM), roi du Canada, orne les nouvelles pièces de cinq, 10, 25 et 50 cents, de même que celles de un et de deux dollars frappées par la Monnaie royale canadienne (MRC) depuis le 14 novembre dernier, jour de son 75e anniversaire de naissance.

  • On s’inquiète à bon droit du gonflement de la dette canadienne qui s’établit à la coquette somme de 1216 milliards cette année. Avec les déficits anticipés, elle atteindra 1344 milliards en 2028. 

    Énooorrme, clament beaucoup d’observateurs, surtout dans un contexte où les taux d’intérêts sont désormais élevés. De la petite monnaie malgré tout, peut-on répliquer, si on la compare à la dette de nos voisins du Sud. 

  • Les spéculations entourant les mises à jour budgétaires automnales ont repris. Comment va-t-on débloquer plus d’argent pour stimuler la construction de logements ou forcer les détaillants alimentaires à contenir les hausses de prix? Surtout, la sempiternelle question du retour à l’équilibre budgétaire sera à nouveau posée par bien des économistes et conservateurs fiscaux.

  • La scène est inouïe. Au cours d’un vol commercial à destination de Calgary qui ramène les militants du Parti conservateur qui ont tenu leur congrès à Québec, leur chef, Pierre Poilievre, empoigne le microphone de cabine pour galvaniser ses troupes en martelant son slogan de campagne : « Qui est prêt pour Le gros bon sens ? ». Une anecdote qui, paradoxalement, est à l’inverse de ce à quoi on devrait s’attendre de ce qu’on appelle le gros bon sens.

  • À la suite des mutations ministérielles de la fin juillet à Ottawa, une tâche majeure attend la nouvelle titulaire d’un ministère politiquement mineur. Madame Marie-Claude Bibeau a hérité de la plus grosse machine bureaucratique du gouvernement du Canada.

  • Le Canada serait-il sur le point de vivre son moment autochtone ? En tout cas, la conjoncture semble plus que jamais favorable au dialogue et au processus de réconciliation avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis. On assisterait à un réveil si l’on en croit une récente enquête de l’Institut Environics réalisée dans le cadre du projet Confédération de demain créé en 2019 et qui regroupe cinq centres d’analyse sur la fédération canadienne.

  • Début mai, la campagne électorale albertaine s’amorce en enfer. La première ministre conservatrice sortante, Danielle Smith, décrète l’état d’urgence et des dizaines de milliers de citoyens sont évacués en raison des feux de forêt hors contrôle. Cette farouche opposante aux mesures fédérales de réduction des émissions de GES est élue majoritaire de justesse avec 52 % des voix.