• Le 9 octobre dernier, le président espagnol Pedro Sánchez ouvrait un discours devant le Congrès de son pays par une citation. « Un bateau délabré est arrivé sur nos côtes avec à son bord 106 clandestins. Les personnes détenues sans papiers, parmi lesquelles se trouvaient dix femmes et une fillette de quatre ans, se trouvaient dans des conditions déplorables, affamées, sales et avec des vêtements en lambeaux. La cale du bateau, qui ne mesurait que 19 mètres de long, ressemblait à un vomitorium et dégageait une puanteur insupportable. » Une histoire de migrants africains échoués sur les côtes des Canaries espagnoles ? Pas du tout. Une citation de la presse vénézuélienne de mai 1939 à propos de migrants canariens qui fuyaient la misère et la dictature franquiste.

  • Un an après le massacre du Hamas en Israël, Gaza a pratiquement été rayé de la carte et la guerre que se livrent le Hezbollah (Parti de Dieu) et l’État hébreu replonge le Liban dans un nouveau chaos sanglant. Le monde arabe n’est certes pas muet, mais il a les bras croisés même après la mort par une frappe israélienne le 27 septembre du chef de la milice libanaise chiite Hassan Nasrallah, adulé par les uns, exécré par les autres. Depuis son décès, les appels à l’union nationale au pays du Cèdre — sans président depuis deux ans et rongé par une crise économico-financière cataclysmique — se font timidement entendre. Dans tous les cas, ce qui se passe actuellement au Liban est directement relié aux événements qui ont suivi le 7 octobre.  Cet article cherche à comprendre pour quelles raisons la « rue arabe » est, généralement, restée aphone depuis un an.

  • Règle générale, on associe le libre échange à l’élimination de barrières tarifaires et non tarifaires et surtout à la croissance économique. Dans la montée actuelle de protectionnismes en tout genre à travers le monde et de la part des États-Unis en particulier, le Canada doit à tout prix maintenir, à défaut d’élargir, son principal traité commercial, l’Accord Canada États-Unis Mexique (ACEUM), en vigueur depuis le 1er juillet 2020.

  • Le 5 novembre, les Américains ne voteront pas en pensant à l’avenir, ils regarderont plutôt dans leur rétroviseur national. Un miroir qui reflète que les États sont dans un triste état. «The beacon on the hill», le phare sur la colline qui éclairait le chemin d’une nation naissante il y a 250 ans est éteint; la colline, elle, est aplatie. La démocratie à l’américaine vieillit tout croche; elle claudique, elle trébuche. Même sa marchette est fatiguée.

  • Contrairement à ce qu’on pense parfois, quand le candidat Donald Trump dit que sous un second mandat présidentiel, il défendra le christianisme contre la gauche radicale qui veut arracher les croix, il s’inscrit dans une tradition qui remonte aux premiers jours de la République américaine. Disons-le sans détour : la séparation de la religion et de l’État n’est pas un concept américain.

  • Dans les heures qui ont suivi le débat qui opposa le 1er octobre dernier Tim Walz le candidat démocrate au poste de vice-président, et JD Vance, son homologue républicain, la firme Focaldata réalisa un sondage à la demande du site d’informations Politico, fondé soit dit en passant par des vétérans du Washington Post en 2007. L’objectif ? Calculer le taux d’adhésion des personnes ayant écouté cette discussion organisée par le réseau CBS.

  • La réaction au débat entre Kamala Harris et Donald Trump a été unanime: le champion des républicains a été terrassé par la candidate des démocrates. Il en a été ainsi parce que Harris a accordé un soin plus méticuleux à la préparation de ce combat que Trump, mais aussi, voire surtout, parce que ce dernier a multiplié les mensonges et les sorties de route sur le flanc des faits.

  • Ça ne peut se passer qu’aux États-Unis. Un ancien président veut reprendre le poste et le statut qu’il pense s’être fait voler par le président de la vice-présidente qui vient contester sa suprématie. Harris veut parler de l’avenir, bla-bla-bla, tourner la page. Le républicain accuse la démocrate d’avoir mené le pays à la ruine … économique, militaire, morale, nationale.

  • Le président Emmanuel Macron peut désormais se vanter d’avoir injecté dans la culture politique de la Ve République l’adage qui se crie et se répète dans toutes les écoles maternelles de France et de Navarre depuis l’instauration de la 1er République. Soit que les derniers seront les premiers.

  • La nomination d’un premier ministre en France près de deux mois après les élections qui ont coûté le pouvoir à son prédécesseur, ne signifie pas la fin des turbulences politiques dans ce pays. Il faudra encore attendre avant de savoir si le nouveau venu réussira à former un gouvernement de coalition. Ce n’est ni dans la tradition ni dans la culture de la cinquième république. Ce gouvernement encore très hypothétique au moment où s’écrivent ces lignes, aura-il, s’il voit le jour, une espérance de vie raisonnable où ne sera-t-il que le premier d’une succession de gouvernements éphémères comme en a connu la France sous la quatrième république ?