Petit tremblement de terre dans le paysage politique canadien qui vient rappeler brutalement au premier ministre Justin Trudeau la fragilité de son gouvernement et son impopularité après neuf ans de règne. La victoire étonnante du candidat bloquiste Louis-Philippe Sauvé à l’élection partielle dans la circonscription montréalaise de LaSalle-Émard-Verdun confirme que la marque de commerce libérale a du plomb dans l’aile, incapable de conserver ce château fort malgré tous les efforts déployés par les têtes d’affiche de l’équipe Trudeau.
La réaction au débat entre Kamala Harris et Donald Trump a été unanime: le champion des républicains a été terrassé par la candidate des démocrates. Il en a été ainsi parce que Harris a accordé un soin plus méticuleux à la préparation de ce combat que Trump, mais aussi, voire surtout, parce que ce dernier a multiplié les mensonges et les sorties de route sur le flanc des faits.
Ça ne peut se passer qu’aux États-Unis. Un ancien président veut reprendre le poste et le statut qu’il pense s’être fait voler par le président de la vice-présidente qui vient contester sa suprématie. Harris veut parler de l’avenir, bla-bla-bla, tourner la page. Le républicain accuse la démocrate d’avoir mené le pays à la ruine … économique, militaire, morale, nationale.
Le président Emmanuel Macron peut désormais se vanter d’avoir injecté dans la culture politique de la Ve République l’adage qui se crie et se répète dans toutes les écoles maternelles de France et de Navarre depuis l’instauration de la 1er République. Soit que les derniers seront les premiers.
Le français tel qu’on l’utilise aujourd’hui en France dans plein de sphères d’activités est gangréné par le tsunami des emprunts coupables à l’anglais. Loin de donner de la force et de la tenue à la langue française, ces mots et ces expressions qui choquent les oreilles et brouillent la vue sonneraient plutôt le glas du français. La situation est d’autant plus déplorable que l’article 2 de la Constitution française stipule que : « La langue de la République est le français ». Or le français-français des années 2020 est un français qui lentement fait naufrage, pour reprendre le mot qui résume bien l’amer constat de Lionel Meney à l’issue de son enquête sur l’état actuel du français en France.
La nomination d’un premier ministre en France près de deux mois après les élections qui ont coûté le pouvoir à son prédécesseur, ne signifie pas la fin des turbulences politiques dans ce pays. Il faudra encore attendre avant de savoir si le nouveau venu réussira à former un gouvernement de coalition. Ce n’est ni dans la tradition ni dans la culture de la cinquième république. Ce gouvernement encore très hypothétique au moment où s’écrivent ces lignes, aura-il, s’il voit le jour, une espérance de vie raisonnable où ne sera-t-il que le premier d’une succession de gouvernements éphémères comme en a connu la France sous la quatrième république ?
La guerre en Ukraine nous a offert plein de surprises. Le fait de continuer après trente mois, sans compter les opérations lancées par la Russie au Donbass et en Crimée dès avril 2014, n’est pas la moindre. Plus récemment, la percée réalisée par les forces ukrainiennes le 6 août 2024 dans la région russe de Koursk a étonné bien du monde par son caractère spectaculaire et inattendu, au point où l’on a pu se demander s’il s’agissait d’un tournant dans la guerre.
À bord d’embarcations de fortune, les images de migrants africains échouant sur les rives de la « forteresse Europe » frappent encore et toujours l’imaginaire. Et pourtant … Loin des feux médiatiques, l’Afrique reste leur principale « bouée de sauvetage ». Si les statistiques valent mille mots c’est donc sur le continent le plus pauvre et le plus jeune de la planète que les grands déplacements se font.« En réalité, les migrants subsahariens se tournent peu vers l’Europe. Ainsi 70 % des émigrés ouest-africains restent en Afrique. 61 % d’entre eux privilégient les pays de la sous-région alors que 15 % seulement se dirigent vers l’Europe et 6 % vers l’Amérique du Nord. »
Après presque un demi-siècle de mondialisation libérale, marquée par moult traités de libre-échange, par le non-interventionnisme étatique dans les marchés et par le diktat du capital financier, on assiste au retour en grâce du protectionnisme et à son arrière-goût amer. Ses ténors sont les mêmes qui, hier encore, vantaient haut et fort les vertus du commerce sans frontières.