Les femmes boudent les conservateurs
Le Parti conservateur du Canada (PCC) peine à s’attirer le vote des femmes. Le phénomène n’est pas complètement nouveau mais il se manifeste dans la présente campagne électorale de façon beaucoup plus marquée. Plusieurs sondages réalisés par les firmes Léger, Nanos et Angus Reid, fin mars et début avril, confirment qu’il existe un écart important dans les intentions de vote entre les hommes et les femmes en vue du scrutin fédéral du 28 avril. Et c’est une constante. Les femmes sont nettement moins enclines à accorder leur confiance aux conservateurs et à leur chef Pierre Poilievre.
La guerre commerciale se concentre
Jusqu’où l’escalade douanière va-t-elle bouleverser le commerce mondial ? Seul Donald Trump semble détenir la réponse, bien que personne ne sache à coup sûr s’il en a une idée claire ou s’il fonctionne par coups de tête. L’occupant de la Maison-Blanche détient des atouts indéniables dans ce rabattage des cartes dans les échanges internationaux, mais il n’incarne pas pour autant encore le maître incontesté du jeu comme il le prétend. La veille du « Jour de la Libération », il s’est vanté devant un parterre partisan que plusieurs dirigeants lui « lèchent le cul » (1) pour négocier un arrangement bilatéral. Beaucoup même, mais pas tous. La Chine a plutôt choisi de relever le gant et de riposter. Et ça n’augure rien de bon.
La photographie du mois (Avril 2025)
Port sec de Khorgos, Kazakhstan, septembre 2023. Une vue aérienne de plusieurs centaines de véhicules électriques chinois entreposés à la gare ferroviaire de Khorgos à la frontière chinoise, où plus de 15 000 véhicules similaires sont stockés. Ces dernières années, les voitures électriques chinoises ont littéralement pris d’assaut les marchés d’Asie centrale et de Russie. À la fin 2024, le Canada rejoignait les États-Unis pour imposer des droits de douane de 100 % sur ces véhicules. Désormais entre les États-Unis et la Chine, la guerre commerciale est ouverte avec des tarifs douaniers respectifs de plus de 100 % sur l’ensemble des produits des deux pays.
Rester agile dans la tourmente douanière
Avec Donald Trump, on ne se trompe pas : chaos et incertitudes noircissent l’horizon. Pour les planificateurs financiers, et les grands argentiers des gouvernements tout particulièrement, le défi réside dans l’art de naviguer dans la tempête, d’éviter les écueils et de limiter les dégâts.
Le Torquemada de Trump : Russell Vought
Tomàs de Torquemada avait marqué l’histoire du XV e siècle en particulier et de l’histoire tout court en ayant été Inquisiteur Général d’Espagne. À ce titre, il avait imprimé sur le cours des choses, torture aidant, le culte de l’antisémitisme, la haine du musulman, du différent quel qu’il soit. Sous ses ordres, celui qui ne se soumettait pas devait être brutalisé, violenté, pour dire le moins. Russell T. Vought, directeur du très puissant Bureau de la gestion et du budget (Office of Management and Budget), en est l’héritier direct, la copie carbone.
La loi de la jungle au fond des océans
The Metals Company (TMC), une minière canadienne basée à Vancouver appelle au secours l’administration Trump pour circonvenir l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) et extraire des nodules métallifères du fond de l’océan Pacifique en violation des règles de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
F-35 ou la chasse au chasseur canadien
Le chaos généré par les décisions absurdes de Donald Trump a semé la panique dans bien des sphères des sociétés démocratiques. En matière de défense, le révisionnisme de l’administration MAGA et son adultère consommée avec la Russie forcent les États à revoir leur rôle et leurs priorités pour assurer leur sécurité nationale. Le Canada n’est pas en reste. Il y a même urgence sur un choix déterminant, l’avenir du chasseur furtif F-35, pour renouveler la flotte des F-18 arrivés à maturité.
Trump, pas du pain béni pour les ONG chrétiennes
Marco Rubio a confirmé le 28 mars la dissolution de facto de l’USAID. L’Agence des États-Unis pour le développement international « s’est éloignée depuis longtemps de sa mission initiale», a déclaré le secrétaire d’État américain. Depuis le 20 janvier, l’aide étrangère est gelée et ce pendant 90 jours, plongeant notamment les ONG chrétiennes américaines dans le plus grand désarroi.
La Machine
Le plus grand cerveau de l’histoire de l’humanité n’aurait pas réussi à imaginer autant de mesures que Donald Trump ne l’a fait en moins de cent jours. Tout ça ne peut pas provenir d’une seule tête, aussi grosse soit-elle. D’un coup de crayon-feutre, Trump a gracié des criminels; d’un autre, il a interdit les pailles en papier pour ramener les pailles en plastique. Dans une autre séance de photos, il a annulé des pardons que son prédécesseur avait accordés.
L’agonie du «monde libre »
Nous vivons désormais dans un monde dominé par trois empires dictatoriaux, la Chine, la Russie et les États-Unis, où les idées dissidentes sont proscrites, où les systèmes de justice indépendants sont attaqués par l’État, où les élections libres sont réprimées, où le contrôle de la pensée sévit dans les écoles et les universités, où les gens croupissent dans des geôles ou sont déportés sans accusation ni accès à des avocats indépendants et où la sexualité des individus est placée sous contrôle étatique.
MAGA et l’âme de Timothy McVeigh
Il y a 30 ans, le 19 avril 1995, Timothy McVeigh approche un camion piégé bourré de 2200 kilos d’explosifs devant l’édifice fédéral Alfred P. Murrah d’Oklahoma City. À 9:02, la charge explose et pulvérise instantanément la moitié du bâtiment de 9 étages. Bilan : 168 morts dont une trentaine d’enfants à la garderie ce matin-là, et près de 700 blessés. Reconnu coupable, McVeigh sera exécuté six ans plus tard. Aujourd’hui, sa haine du gouvernement est toujours bien vivante.
Trumperies touristiques
Les réseaux sociaux n’en finissent plus de cracher la grogne de voyageurs, même de grands fans des États-Unis, qui ont décidé de bouder nos voisins du Sud, voire d’y annuler une visite. Des chroniqueurs s’évertuent à suggérer des destinations alternatives à des sites américains. Des vedettes annoncent en grande pompe quitter ce pays au vu d’un feu roulant de trumperies. Quand ce ne sont pas des touristes états-uniens chez nous « excusant » les tribulations de leur imprévisible gouvernement. Sans compter que les nouvelles exigences inquisitrices à la frontière ont jeté un froid chez les plus enthousiastes à la franchir. Un mouvement qui se révélera pérenne, ou une moue passagère qui ne résistera pas aux attractions prisées des Québécois ?
Frissons polaires
Depuis quelques années, la région située au nord du cercle arctique fait parler d’elle comme jamais auparavant. Le réchauffement planétaire y est pour beaucoup: la fonte de la glace de mer a ouvert ou promet de rendre plus praticables de nouvelles routes maritimes dans un coin de la planète où le Canada croyait jusqu’à récemment exercer une souveraineté incontestable.
Gaza : la guerre, toujours la guerre
La guerre que mène Israël contre le Hamas continue à faire des centaines de victimes dans la Bande de Gaza, après un cessez-le-feu qui a duré deux mois. Les hostilités et les activités militaires israéliennes ont repris, la destruction d’infrastructures civiles aussi, et des otages israéliens sont encore détenus par le Hamas. Comme au début de cette guerre il y a 18 mois, les victimes du conflit se demandent où sont les leaders du monde et que font-ils pour tenter d’y mettre un terme.
Habemus Papam
La fumée blanche est sortie en Grèce. Le conclave du monde du sport a élu son nouveau pape. Et quelle ne fut pas la surprise de découvrir qu’une femme va diriger le CIO durant les huit prochaines années. Pour bien comprendre comment naviguer dans les méandres de la maison olympique, il faut imaginer les jeux de coulisses, les tractations, les intimidations même pour en arriver à un résultat. J’ai couvert plusieurs élections et j’ai pu observer tous ces échanges.
Le jazz du centenaire
L’immortel sieur Jacques II de Chabannes de La Palice qui reste le complice de tous les bipèdes habités par le principe de réalité nous l’a assuré, voire rabâché : le 25 mai prochain, Marshall Allen fera un pied de nez au temps puisqu’il aura 101 ans. CQFD : à la différence notable des académiciens de France et de Navarre, Maître Allen est comme l’ami de La Palice, soit un authentique immortel.
Le lecteur du Kremlin
Dictateur sanguinaire réputé inculte – tant son intelligence était apparemment loin d’être celle des Lénine, Trotski, Kamenev, Zinoviev, ses compagnons d’armes de la Révolution d’octobre –, Staline apparaît être dans l’imaginaire collectif tout le contraire d’un intellectuel. Ce tyran, qui liquidera ses moindres opposants politiques tout au long de ses années de pouvoir, aurait pourtant été un lecteur avide selon l’historien Geoffrey Roberts, dont l’ouvrage La Bibliothèque de Staline « offre un éclairage nouveau sur l’érudition, les contradictions et les extravagances d’une des figures qui bouleversèrent le 20e siècle ».
Le pays disparu
Qui sait où se trouve un pays qu’aucune carte ne répertorie ? Longtemps à n’être qu’un mur l’isolant du monde occidental, c’est tout juste si on se rappelle qu’il possédait une police secrète redoutable. Et que, dans une sorte d’oxymoron, cette démocratie populaire était une dictature où s’exerçait une répression impitoyable. Disparu en 1990, ce pays renaît aujourd’hui sous la plume de Katja Hoyer dans un ouvrage magistral intitulé Au-delà du Mur
Fausses preuves et faux calculs
Non: on ne parlera pas de tarifs ici. Ni de droits de douane ou d’assaut généralisé contre le monde entier, puisque plein de gens qualifiés y passent déjà le plus clair de leur temps depuis l’arrivée de la nouvelle administration Trump. Non. On référera plutôt à une histoire tordue qui met en relief une sorte de procédé, une façon de faire de plus en plus « tendance » et qui consiste simplement à foncer d’abord dans le tas. À en jeter plein la vue. À tout éclabousser de chiffres, de tableaux et de preuves, même si elles sont fausses … comme d’autres s’appuient sur de fausses données en sachant pertinemment qu’elles sont inventées de toutes pièces. D’abord parce qu’on peut le faire et surtout pour en profiter le plus possible. C’est un peu ce que raconte Le dossier 1569, la plus récente affaire du commissaire William Wisting, ce limier norvégien qui mène les enquêtes imaginées par Jørn Lier Horst, lui même policier retraité. Du bonbon. Acidulé …