• L’éclipse totale qui a parcouru le Québec le 8 avril dernier devait être une fête absolue. Certes, elle fut une occasion unique de partager entre amis, collègues, familles, une expérience éblouissante de rencontre astronomique. Elle a toutefois été précédée d’un vif débat sur le risque, ou l’occasion à saisir, d’une activité scientifique pour les élèves. En tout état de cause, nous avons eu droit à un dialogue de sourds.

  • Activité intense ces temps-ci entre la Terre et l’espace ! Après une mission avortée en janvier, la NASA se pose finalement sur la Lune après 50 ans d’absence. Le Japon vient de faire de même pour la première fois. Plus près d’ici, des astronautes assurent la relève vers la Station spatiale internationale alors que le Starliner de Boeing et la géante Starship de Musk sont à la veille du compte à rebours. Tout ça alors que des enfants meurent de faim à Gaza, que Poutine menace de faire exploser sa guerre et que la planète vient d’enregistrer l’hiver le plus doux de son histoire connue. Sommes-nous perdus dans l’espace ?

  • On discourt beaucoup ces temps-ci sur l’intelligence artificielle, ses vertus et surtout les craintes qu’elle suscite. Des simples travaux scolaires jusqu’à la géopolitique de l’IA, on s’attarde longuement sur la pertinence, l’exactitude ou encore l’efficacité du contenu sémantique que ces technologies peuvent générer. Mais les algorithmes nous plongent déjà tous dans une révolution troublante, celle de l’image.

  • L’an dernier seulement, plus de 1400 objets, satellites, fusées d’appoint, étages et morceaux de lanceurs, ont été placés en orbite autour de la Terre. Ces utilités technologiques s’ajoutent aux centaines de milliers, voire millions de débris issus d’explosions, de collisions fortuites ou volontaires à des vitesses phénoménales, une pollution qui menace l’avenir de cet environnement essentiel à la qualité de vie.

  • On a présenté en grande pompe le premier équipage qui s’envolera pour la Lune fin 2024. Dans le quatuor spatial, on retrouve l’Ontarien Jeremy Hansen, un pilote de CF-18 qui a une formation en physique. Le voyage de dix jours sera en fait une reconstitution moderne de la mission Apollo 8 de 1968, une orbite lunaire sans s’y poser afin de vérifier le rendement des systèmes du vaisseau spatial Orion. Une des nombreuses et encore nébuleuses étapes vers un ultime voyage habité vers la planète Mars. Mais faut-il y croire ?

  • Affirmer que la publication d’articles scientifiques en français est en perte de vitesse est un euphémisme. Nous assistons à une anglicisation de l’espace de recherche à l’échelle mondiale. C’est la réalité à laquelle les universités québécoises sont confrontées mais c’est vrai aussi et même davantage dans les universités francophones ou bilingues à l’extérieur du Québec.

  • Quand on a commencé à réfléchir à la chose, le mur de Berlin tombait, Robert Bourassa dirigeait le Québec et les Eagles chantaient Hotel California. En 1989, le télescope spatial Hubble n’était pas encore lancé que déjà on commençait à planifier sa succession vers 2005. Eh bien ce remplaçant a finalement pris son envol Noël dernier.

  • Aujourd’hui, Aristote ne pourrait situer dans le cœur l’origine de notre esprit comme il le fit quelques siècles avant notre ère. Les récentes prouesses scientifiques et technologiques, qui ont fait faire de grands bonds à la connaissance du cerveau, lui vaudraient d’être traité de charlatan.

  • Le ministre québécois de la Santé a dû reculer. Lui qui croyait persuader la totalité des employés du réseau de la santé de se faire vacciner contre la Covid est finalement revenu sur sa décision de fermer la porte aux récalcitrants et leur couper la paye. On a même accusé Christian Dubé d’avoir « bluffé ». En fait, la mesure annoncée en août n’avait rien du « bluff ». Il s’agissait d’un pari, à l’image des multiples gageures qui ont été prises depuis le début de cette pandémie en mars 2020 et qui sont le propre des crises.

  • Même s’il promet une nième surprise pour l’automne, l’étoile du tristement célèbre microbiologiste de Marseille est définitivement en fin de vie.  La dernière condamnation du comité d’éthique du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui a qualifié les dérives du professeur Didier Raoult de « populisme scientifique » sonne le glas d’une saga dont la pandémie actuelle se serait bien passée.