• Petit tremblement de terre dans le paysage politique canadien qui vient rappeler brutalement au premier ministre Justin Trudeau la fragilité de son gouvernement et son impopularité après neuf ans de règne. La victoire étonnante du candidat bloquiste Louis-Philippe Sauvé à l’élection partielle dans la circonscription montréalaise de LaSalle-Émard-Verdun confirme que la marque de commerce libérale a du plomb dans l’aile, incapable de conserver ce château fort malgré tous les efforts déployés par les têtes d’affiche de l’équipe Trudeau.

  • Hydro-Québec calcule et prévoit ce dont le Québec a besoin et cherche les moyens de livrer la marchandise. Son dernier « ajustement tarifaire » est clair : les tarifs d’électricité payés par les Québécois sont trop bas. Selon les calculs d’Hydro-Québec, les tarifs résidentiels auraient dû augmenter de presque 4 % pour permettre à l’entreprise de financer ses nécessaires investissements.

  • Les peuples autochtones au Canada viennent de marquer des points dans leur bataille pour la reconnaissance de leurs droits. Deux jugements récents sont venus coup sur coup donner un nouvel élan à leurs revendications sur le plan juridique. En février dernier, la Cour suprême du Canada a déclaré constitutionnelle une loi fédérale qui accorde aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis le droit à l’autonomie gouvernementale dans le domaine des services à l’enfance et à la famille.

  • Les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault se sont rencontrés à Québec le 10 juin dans le but d’apaiser les tensions entre Ottawa et Québec au sujet de l’immigration. Le chèque de 750 millions offert à Québec est bien accueilli, mais la vision divergente des deux chefs de gouvernement persiste. Ni l’un ni l’autre n’osent pourtant s’attaquer de front au mal d’où découlent les besoins toujours grandissants de main-d’oeuvre étrangère.

  • Perd ou gagne en novembre prochain, Donald Trump se proclamera élu POTUS pour une troisième fois d’affilée. Même si la limite constitutionnelle est de deux mandats présidentiels dans son pays. Il appert que l’homme n’en est pas à une contradiction près. Ses opposants démocrates non plus d’ailleurs.

  • À l’ombre de la Solennelle Déclaration de Saguenay, le co-porte-parole-masculin de Québec Solidaire a affirmé que les deux partis bleus du Québec sont contre les immigrantes, contre les immigrants, contre l’immigration. « Le logement, les écoles, le français, les services publics, peu importe le problème, pour ces deux-là, c’est toujours la faute de l’immigration ». Même que le projet indépendantiste du PQ passerait par un référendum sur l’immigration. Voire contre l’immigration.

  • Le Québec et le Canada n’ont pas échappé à la vague populiste qui a traversé la plupart des démocraties libérales au cours des dernières décennies. La méfiance envers les élites dirigeantes jugées corrompues et la promesse d’une reprise du pouvoir par le peuple ont trouvé ici comme ailleurs un terreau fertile. Mais le discours est ici plus nuancé, moins dans les extrêmes qu’aux États-Unis, au Brésil, en Hongrie ou en France où les Donald Trump, Jair Bolsonaro, Viktor Orbán, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon naviguent dans des registres plus radicaux. Il n’y a pas de parti d’extrême droite ou d’extrême gauche au Canada.

  • On exige toujours plus de l’État. Le vieillissement de la population, les changements climatiques, les élèves en difficulté, le logement abordable, les transports collectifs, l’entretien de nos infrastructures délabrées ou la sécurité des citoyens et des frontières: tout cela sollicite davantage le Trésor public. Le déficit anticipé de Québec est de l’ordre de 10 milliards, celui d’Ottawa, quatre fois plus, pour l’année en cours. Québec ne veut augmenter ni taxes, ni impôts, sans pour autant recourir à l’austérité, mais la faible croissance prévue ne peut combler l’écart à elle seule. Que faire?

  • C’est écrit tel quel dans les documents de la FAE : « Nous incarnons un syndicalisme plus militant et plus combatif. » La Fédération autonome de l’enseignement s’est jointe en avril à la Commission scolaire English Montreal et au Conseil national des musulmans canadiens pour contester devant la Cour suprême du Canada la loi 21 sur (contre) des signes religieux dans des services publics. Soit.

  • La remontée quasi miraculeuse du Parti québécois dans les sondages ranime malgré lui la frousse de l’indépendance, parmi les créanciers présents et futurs de la province.

    La prime qu’ils exigent pour les rassurer reste un sujet tabou. On ne la mentionne pas explicitement, mais des acteurs du marché obligataire observent que Québec consent ces jours-ci un écart de crédit de un à deux points pour mettre la main sur leurs millions. Cet argent sert à (re)financer la dette nette de plus de 220 milliards et le nouveau déficit annoncé de quelque 11 milliards, pour l’exercice en cours.

    C’est ce qu’a appris En Retrait par suite d’une indiscrétion d’un joueur très actif sur le marché obligataire.