Coup de tonnerre en France
Les Français qui se plaisent à ridiculiser leurs dirigeants en les affublant de sobriquets divers, surnomment volontiers le président Macron Jupiter. Un Jupiter maître de l’Olympe, qui se veut à bonne distance des mortels et laisse libre cours à son caractère autoritaire et ombrageux. Dimanche 9 juin au soir, c’est effectivement d’un coup de tonnerre digne des foudres du dieu grec qu’il a traumatisé politiciens, observateurs et électeurs de son pays.
Le mal que cache l’immigration
Les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault se sont rencontrés à Québec le 10 juin dans le but d’apaiser les tensions entre Ottawa et Québec au sujet de l’immigration. Le chèque de 750 millions offert à Québec est bien accueilli, mais la vision divergente des deux chefs de gouvernement persiste. Ni l’un ni l’autre n’osent pourtant s’attaquer de front au mal d’où découlent les besoins toujours grandissants de main-d’oeuvre étrangère.
Le PQ perd ses modèles catalan et écossais
Comme jadis les communistes orphelins de leur patrie du socialisme, le Parti québécois va devoir faire son deuil des modèles européens de voie à l’indépendance. En mars 2023, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon se rangeait encore derrière la démarche des indépendantistes écossais. « On s’inspire beaucoup de Scotland’s Future, des documents produits en 2014 et renouvelés par la suite en 2022 avec Building a new Scotland. Ce sont des cahiers accessibles à la population qui répondent en termes simples sur l’intérêt du projet d’indépendance et sur l’après-indépendance »[1]. Ces phrases, PSPP n’oserait probablement plus les prononcer un an plus tard alors que le nouveau premier ministre indépendantiste de l’Écosse, John Swinney, ne parle plus, contrairement à ses prédécesseurs Nicola Sturgeon et Humza Yousaf, de transformer le prochain scrutin national en élection référendaire.
Reconstruire sur les ruines de Gaza ?
L’Histoire suggère qu’il faudra un jour reconstruire la bande de Gaza. C’est ce qu’on a fait à Berlin, à Varsovie, à Tokyo, à Hiroshima, à Grosny. Un jour, l’enclave de 365 kilomètres carrés redeviendra peut-être habitable … Mais quand, comment, à quel prix ce travail sera-t-il réalisé ?
34 fois coupable. Et après ?
Depuis que Trump a ajouté à sa panoplie le titre de premier président des États-Unis à avoir été reconnu coupable de crimes divers, les grands quotidiens de ce pays ont publié une quantité impressionnante d’analyses et opinions. De cette avalanche découle une obligation: élaguer, éclaircir, préciser. La première réalité qui doit être soulignée est la suivante : si Trump est élu président il ne pourra pas se pardonner pour la bonne et simple raison qu’à l’origine de la poursuite dont il fut le sujet il y a un État, celui de New York évidemment, et non l’État fédéral.
Alea jacta est
Perd ou gagne en novembre prochain, Donald Trump se proclamera élu POTUS pour une troisième fois d’affilée. Même si la limite constitutionnelle est de deux mandats présidentiels dans son pays. Il appert que l’homme n’en est pas à une contradiction près. Ses opposants démocrates non plus d’ailleurs.
La « gaffe » de Biden sur l’immigration
Joe Biden est « une machine à gaffes ». Il l’a dit et répété lors de la campagne présidentielle de 2020. En a-t-il fait une autre le mois dernier lorsqu’il a qualifié le Japon et l’Inde de « xénophobes » ? Alors que le 46ème président des États-Unis est rattrapé par la question migratoire — un de ses talons d’Achille en cette année électorale — il a lancé un pavé dans la mare diplomatique entre Washington et ses deux alliés asiatiques. « Ils ne veulent pas d’immigrés. » Vrai, faux ?
La photographie du mois (Juin 2024)
Tunis, Tunisie décembre 2011. Une statue romaine d’Apollon attend dans le hall d'entrée du Musée du Bardo alors en rénovation. À peine un an après la « révolution du jasmin » qui avait permis la chute du dictateur Ben Ali, le pays peinait à relever son économie. Le tourisme qui constituait sa principale source de devises étrangères avait alors chuté de plus de moitié. En 2015, un attentat terroriste dans ce même musée du Bardo n’allait pas arranger les choses. Aujourd’hui, après la COVID, le pays semble bien avoir retrouvé ses marques. En 2023 il accueillait presque neuf millions de visiteurs, un record.
Le pragmatisme solidaire
À l’ombre de la Solennelle Déclaration de Saguenay, le co-porte-parole-masculin de Québec Solidaire a affirmé que les deux partis bleus du Québec sont contre les immigrantes, contre les immigrants, contre l’immigration. « Le logement, les écoles, le français, les services publics, peu importe le problème, pour ces deux-là, c’est toujours la faute de l’immigration ». Même que le projet indépendantiste du PQ passerait par un référendum sur l’immigration. Voire contre l’immigration.
Paris 2024 : Prévoir et craindre
Paris est véritablement en mode proactif en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août prochain, et du 28 août au 8 septembre. Les autorités et même les entreprises françaises se préparent à les accueillir.
Ben Sidran : homme de lettres
Il y a eu Mose Allison. Puis il y a eu et il y a toujours, heureusement pour nous, Ben Sidran. Le premier fut chanteur, pianiste, auteur, compositeur, accompagnateur, poète, raconteur, commentateur politique et homme de lettres très influencé par William Faulkner. Quoi d’autre ? Il était un original.
Le poison de la vengeance
Nombreux sont ceux et celles pour qui le tribunal de Nuremberg vient clore la Seconde Guerre mondiale. À la suite d’une longue série d’audiences qui déboucha sur la condamnation de dignitaires nazis, justice a été rendue, une fois pour toute, aurait-on pu croire. Sans doute, mais pas pour tous. Deux ouvrages récents et un film relatent le parcours du groupe Nakam qui comptait faire chèrement payer aux Allemands l’assassinat de quelque six millions de Juifs.
Toute la lourdeur du monde
La pandémie a laissé des traces un peu partout sur la planète comme en témoigne l’histoire sordide dont on vous parle ici et qui se déroule dans la ville de Québec, au moment où tout le monde commençait à laisser tomber le masque… il y a à peine plus de deux ans. Dans cette fresque un peu grise, il est question de la difficulté de vivre isolé des autres, de détresse et de pauvreté, d’intolérance, d’homophobie et de violences caractérisées avec même de forts relents d’escroquerie et d’abus de pouvoir en arrière-fond. La totale, quoi. C’est à se demander si le tsunami Covid 19 n’a que fait surgir le pire ou s’il a simplement révélé ce qui était là, plus ou moins enfoui depuis toujours, et qui ressemble à ce que l’on pourrait appeler la terrible lourdeur du monde …