Trump : un bilan économique médiocre
L’électorat américain s’est comporté davantage en consommateur qu’en citoyen, le 5 novembre. Il a pourtant misé sur un ancien président qui a affiché le pire bilan économique depuis Jimmy Carter. L’ex-président démocrate Bill Clinton avait lancé une bombe lors de la Convention démocrate, à la fin d’août. Depuis 1989, les États-Unis se sont enrichis de 51 millions d’emplois. Or, du nombre, 50 millions ont été ajoutés durant des présidences démocrates.
Le libre échange pour se protéger
Règle générale, on associe le libre échange à l’élimination de barrières tarifaires et non tarifaires et surtout à la croissance économique. Dans la montée actuelle de protectionnismes en tout genre à travers le monde et de la part des États-Unis en particulier, le Canada doit à tout prix maintenir, à défaut d’élargir, son principal traité commercial, l’Accord Canada États-Unis Mexique (ACEUM), en vigueur depuis le 1er juillet 2020.
La revanche du protectionnisme
Après presque un demi-siècle de mondialisation libérale, marquée par moult traités de libre-échange, par le non-interventionnisme étatique dans les marchés et par le diktat du capital financier, on assiste au retour en grâce du protectionnisme et à son arrière-goût amer. Ses ténors sont les mêmes qui, hier encore, vantaient haut et fort les vertus du commerce sans frontières.
Récession ou pas ?
Au début du mois, le mot en R brûlait les lèvres de presque toutes les personnes qui placent leurs économies à la Bourse, en tout ou en partie. Fausse alerte puisque la chute de 3 % de l’indice S&P 500 enregistrée le lundi 5 était effacée le vendredi. Repli hebdomadaire : 0,04 %, autant dire trois fois rien. Fausse question puisque les récessions font partie du capitalisme au même titre que les saisons dans la nature. Différence notable toutefois qui alimentent les spéculateurs de tout acabit, elles ne répondent pas à une mécanique aussi précise que la rotation de la Terre. En fait, si les récessions sont toutes porteuses de souffrances, leur élément déclencheur, leur profondeur, leur étendue et leur durée les distinguent les unes des autres.
La normalité retrouvée des taux d’intérêt
Dans un effort concerté, les banquiers centraux ont fait grimper en chandelle les taux d’intérêt afin de repousser les assauts inflationnistes qui ont suivi la récession liée à la pandémie de Covid 19. L’offensive a fait mal à un peu tout le monde, mais la montée des prix a été freinée, tout en demeurant tenace, voire coriace dans quelques pays. Mince consolation pour les emprunteurs, le loyer de l’argent va dégonfler un tantinet.
Le mal que cache l’immigration
Les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault se sont rencontrés à Québec le 10 juin dans le but d’apaiser les tensions entre Ottawa et Québec au sujet de l’immigration. Le chèque de 750 millions offert à Québec est bien accueilli, mais la vision divergente des deux chefs de gouvernement persiste. Ni l’un ni l’autre n’osent pourtant s’attaquer de front au mal d’où découlent les besoins toujours grandissants de main-d’oeuvre étrangère.
Taxer, c’est gouverner
On exige toujours plus de l’État. Le vieillissement de la population, les changements climatiques, les élèves en difficulté, le logement abordable, les transports collectifs, l’entretien de nos infrastructures délabrées ou la sécurité des citoyens et des frontières: tout cela sollicite davantage le Trésor public. Le déficit anticipé de Québec est de l’ordre de 10 milliards, celui d’Ottawa, quatre fois plus, pour l’année en cours. Québec ne veut augmenter ni taxes, ni impôts, sans pour autant recourir à l’austérité, mais la faible croissance prévue ne peut combler l’écart à elle seule. Que faire?
Le PQ préoccupe les créanciers du Québec
La remontée quasi miraculeuse du Parti québécois dans les sondages ranime malgré lui la frousse de l’indépendance, parmi les créanciers présents et futurs de la province. La prime qu’ils exigent pour les rassurer reste un sujet tabou. On ne la mentionne pas explicitement, mais des acteurs du marché obligataire observent que Québec consent ces jours-ci un écart de crédit de un à deux points pour mettre la main sur leurs millions. Cet argent sert à (re)financer la dette nette de plus de 220 milliards et le nouveau déficit annoncé de quelque 11 milliards, pour l’exercice en cours. C’est ce qu’a appris En Retrait par suite d’une indiscrétion d’un joueur très actif sur le marché obligataire.
Le Canada, moins bon, mais meilleur
De 1994 à 2000, durant sept ans d'affilée, le Canada a occupé le premier rang au classement de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations unies. De là est née la formule selon laquelle «le Canada est le plus meilleur pays au monde», faussement attribuée à Jean Chrétien, premier ministre pendant toutes ces années. Désormais, le Canada occupe le 15e rang sur 195 pays. Mince consolation, les États-Unis sont au 21e, la France au 28e.
L’art de bâtir des crises
La pénurie de logements abordables et sociaux s’étire depuis des années partout au Québec, au point d’avoir engendré celle de l’itinérance. Les causes sont multiples: abandon du soutien financier au logement social par Ottawa au siècle dernier, laisser-faire de Québec, hausses des coûts de construction, pénuries de main-d’oeuvre, locations à court terme, spéculation tout azimut et incapacité du marché d’assurer tout seul le droit fondamental à pouvoir se loger selon ses moyens. Il y a enfin le contrat de travail spécifique au Québec qui freine la mobilité de la main-d’oeuvre, nourrit le corporatisme professionnel, stimule la concurrence intersyndicale et empoisonne souvent la vie sur les chantiers.
Frotter Charles III à défaut de l’empiler
Quoi de plus plaisant que de commencer l’année, les mains dans les poches, en frottant l’oreille de Charles III ? Le profil gauche de Sa Gracieuse Majesté (SGM), roi du Canada, orne les nouvelles pièces de cinq, 10, 25 et 50 cents, de même que celles de un et de deux dollars frappées par la Monnaie royale canadienne (MRC) depuis le 14 novembre dernier, jour de son 75e anniversaire de naissance.
La dette américaine : un trou noir
On s’inquiète à bon droit du gonflement de la dette canadienne qui s’établit à la coquette somme de 1216 milliards cette année. Avec les déficits anticipés, elle atteindra 1344 milliards en 2028. Énooorrme, clament beaucoup d’observateurs, surtout dans un contexte où les taux d’intérêts sont désormais élevés. De la petite monnaie malgré tout, peut-on répliquer, si on la compare à la dette de nos voisins du Sud.
Les RPA, la prochaine crise du logement
On fait peu de cas des Résidences pour personnes âgées (RPA) dans la crise du logement qui sévit d’un océan à l’autre et au Québec en particulier. Après tout, leur taux d’inoccupation est très élevé et suggère que l’offre serait surabondante, à tel point que certains logements pourraient être offerts à une autre clientèle que les ainés. C’est en fait un mirage qui masque une prochaine pénurie que les autorités préfèrent ignorer jusqu’ici.
Des dettes maîtrisées et alléchantes
Les spéculations entourant les mises à jour budgétaires automnales ont repris. Comment va-t-on débloquer plus d’argent pour stimuler la construction de logements ou forcer les détaillants alimentaires à contenir les hausses de prix? Surtout, la sempiternelle question du retour à l’équilibre budgétaire sera à nouveau posée par bien des économistes et conservateurs fiscaux.
La fin de l’hégémonie du dollar ? Minute papillon !
Du dernier sommet de Johanesburg où étaient réunis le mois dernier le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (le BRICS), la presse occidentale a fait beaucoup état de l’élargissement de ce groupe, de plus en plus formalisé qui se veut un contrepoids au G-7.
Le REM s’impose dans les finances publiques
Durant le dernier week-end de juillet, les gens de Montréal et de sa banlieue sud se sont précipités pour une balade gratuite sur le premier tronçon du Réseau express métropolitain (REM), tout juste inauguré. Quelques-uns pour une première et dernière fois, d’autres, plus nombreux, afin d’apprivoiser le nouveau moyen de transport sur lequel ils devront compter pour enjamber le fleuve. À moins qu’ils ne privilégient l’auto, comme avant ou désormais, au grand dam des tenants des transports collectifs.
L’art exigeant de gérer la dette
La pandémie, puis la relance de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, compliquent la vie des emprunteurs. Ils doivent payer davantage pour se financer. On fait beaucoup état des acheteurs de maison, mais c’est aussi le cas des gouvernements dont le coût de la dette s’alourdit. Heureusement, ils disposent d’un peu de temps et de ressources pour faire face à la musique, toujours plus stridente.
Un monde de bric et de broc
Plus que jamais, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) veulent afficher leur puissance lors de leur sommet à Johannesburg les 22 et 23 août. Le groupe se veut une alternative solide face aux pays occidentaux. Mais qu’en est-il ?
Le remède incertain des taux d’intérêt
Baisseront-ils ou pas ? Eh non, les taux d’intérêt ont plutôt augmenté une neuvième fois et rien n’indique que c’est terminé. Bien malin qui peut prétendre connaître aujourd’hui le loyer de l’argent de l’an prochain pour payer sa maison, son véhicule ou sa carte de crédit.
L’autosuffisance énergétique et commerciale
Grâce avant tout aux véhicules électriques, Québec compte diminuer ses gaz à effets de serre de 20% d’ici 2030 et atteindre la carbon-neutralité d’ici 2050. Objectif fort louable et ambitieux qui permettrait aussi un retour vers l’équilibre de ses échanges commerciaux avec ses partenaires internationaux et canadiens. Du jamais vu au cours du présent millénaire où s’accumulent déficit sur déficit.
Le rêve brisé d’un chez-soi abordable
Une correction des prix sur le marché immobilier canadien (et québécois) bat son plein. Le plafonnement probable des taux d’intérêt hypothécaire mettra bientôt fin à l’incertitude sur les marchés de la maison neuve et de la revente. Le recul des prix observé ne suffira pas à ranimer l’espoir d’acheter son toit pour celles et ceux qui ne le possèdent pas encore, voire d’en louer un sans se ruiner puisqu’on n’en bâtit pas assez.
Le bonheur à 64 ans
Quand Paul McCartney a esquissé une première fois sa chanson When I’m sixty-four, à la fin des années cinquante, il ne se doutait pas que ce jeune âge créerait pareil tollé en France, quelque soixante-quatre ans plus tard.
Trois Amigos, deux solitudes
Sans poncho ni sombrero, le premier ministre Justin Trudeau s’est rendu à Mexico les 9, 10 et 11 janvier où il été accueilli par le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO). Le 10e Sommet des leaders nord-américains s’est conclu sans rapprochement particulier entre le Canada et le Mexique, hormis la signature d’un protocole d’entente portant sur les droits des peuples autochtones. Après un tête-à-tête d’un quart d’heure, suivi d’une réunion entre des équipes ministérielles des pays co-présidée par les deux chefs de gouvernements, M. Trudeau est reparti pour le Canada quasi incognito.
Méfaits et bienfaits de l’inflation
La plupart des ménages canadiens refont leurs calculs pour joindre les deux bouts à cause de l’augmentation du coût de la vie. Pendant ce temps, à Ottawa, Québec ou Queen’s Park, les gouvernements apprécient le baume de l’inflation sur les plaies budgétaires annoncées. Plus grimpe l’indice des prix à la consommation et plus se remplissent les coffres de l’État, en somme.
Le populisme économique : une girouette
Qu’il soit de gauche ou droite, le populisme économique se permet de manger à tous les râteliers. Il sera tantôt libre-échangiste ou protectionniste, optera pour une privatisation ou une nationalisation, pour une hausse ou une baisse des impôts ou des taxes.
Économie ou environnement ?
Vingt-sept septembre 2019, des centaines de milliers de personnes pleines d’espoir manifestent à Montréal contre le réchauffement climatique avec la jeune militante Greta Thunberg. Depuis, la pandémie et la quête de vaccins sont passées au-devant des préoccupations environnementales. Après le Grand Confinement, il a fallu relancer la production. C’est maintenant au tour de l’inflation de prendre le relais: de toute urgence et à tout prix, il faut l’endiguer, comme si l’érosion du capital reste plus importante à freiner que celle des berges.
Logement : la crise durable
Pénurie de logements et de main-d’oeuvre, abordabilité déficiente, hausse des taux d’intérêt qui mine l’accès à la propriété et plombe l’endettement des ménages, voilà un cocktail toxique pour attiser une crise qui exigera efforts, coopération entre les secteurs public et privé et surtout du temps, beaucoup de temps.
Ralentissement, recul, récession
Les banquiers centraux parviendront-ils à maîtriser l’inflation galopante, désormais partout présente dans les sociétés occidentales ? Que ce soit à l’épicerie, à la quincaillerie dans les grands magasins ou à la pompe, la hausse des prix est désormais généralisée.
L’inflation dope les finances publiques
Depuis le Grand Confinement du printemps 2020, le rebond de l’économie canadienne étonne même les plus optimistes. Les premiers à en profiter sont les gouvernements fédéral et provinciaux qui surfent en plus sur l’inflation galopante. Pour encore quelque temps, du moins.
Logement, le cercle vicieux
Les ménages canadiens sont lourdement endettés. Vieux constat qui s’aggrave néanmoins d’année en année. La situation reste tolérable dans la mesure où la valeur nette des avoirs des ménages augmente plus vite encore, à cause de la flambée des prix sur le marché de l’habitation.
L’inflation s’installe à demeure
Depuis quelques mois, la montée des prix est redevenue un sujet de conversation à la mode. L’essence aux environs de 2 $ le litre enrage les automobilistes. La cherté de la viande et des produits frais forcent beaucoup d’entre nous à revoir menus et recettes et celle des matériaux de construction chamboule les projets de rénovation.
Taxer davantage les riches ?
Inflation, stagflation, dette publique galopante… qui va payer la facture de cette sortie de pandémie ? À coup sûr, les budgets fédéral et québécois de ce printemps vont nous en donner une idée.
La Chine, médaille d’or économique
La grandiloquence sécurisée des Jeux d’hiver de Pékin illustre tous les chemins parcourus par la République populaire de Chine depuis son entrée au sein de l’Organisation mondiale du commerce, le 11 décembre 2001. Plutôt passé sous silence si on le compare aux commémorations du 11 septembre, cet événement, avalisé par Washington et Bruxelles, marque pourtant jusqu’ici le XXIe siècle davantage que les attentats terroristes qui ont traumatisé les États-Unis, tant sur les plans économique que politique.
Pandora Papers : les vrais paradis
Jusqu’à présent, quand on formulait l’expression «paradis fiscal», on pensait illico à une déclinaison géographique passant par la Suisse, le Luxembourg, Jersey, Chypre, les îles Vierges, etc. Dans la foulée de la publication des Pandora Papers le 3 octobre dernier, il faut hisser le Dakota du Sud et cette étrange enclave financière baptisée City of London, administrativement indépendante de la capitale anglaise, sur le podium des mastodontes de cette activité financière.