Soutier du journalisme qui a été au charbon lors de séjours chaotiques dans des contrées journalistiques aussi pittoresques que Perspectives, Le Matin, Le Devoir, Le Devoir économique, Finance, Les Affaires, Commerce, Masculin, Le Bel âge, Livres d’ici, L’Usine nouvelle et tutti quanti.
Articles de Pierre Deschamps
novembre 2024
Noir d’injustices
Paru en 1961, Black Like Me, qui raconte l’expérience du journaliste John Howard Griffin qui a assombri sa peau pour vivre comme un Noir, « est l'histoire des persécutés, des escroqués, des craints et des détestés ». Lecture déterminante pour certains, cet ouvrage mettait en lumière la déplorable vie quotidienne des Noirs des États du Grand Sud des États-Unis.
octobre 2024
Les ressuscités de la Montée Saint-Michel
Ouvrir un livre pour comprendre le monde. Fuir le quotidien. Découvrir le ciel et la mer. Errer entre les rimes. S’émerveiller devant le récit de l’infini. Glaner de quoi se nourrir de saveurs nouvelles. S’imaginer toucher la grâce. Ou s’avouer complètement ignorant de tout un pan de l’histoire de l’art au Québec dès lors que l’on tient entre les mains Les peintres de la Montée Saint-Michel, un ouvrage imposant de Richard Foisy qui nous conduit dans l’univers de huit peintres qui avaient investi au début du 20e siècle le Domaine Saint-Sulpice situé au nord de Montréal.
septembre 2024
Elle déchoit, la langue de France
Le français tel qu’on l’utilise aujourd’hui en France dans plein de sphères d’activités est gangréné par le tsunami des emprunts coupables à l’anglais. Loin de donner de la force et de la tenue à la langue française, ces mots et ces expressions qui choquent les oreilles et brouillent la vue sonneraient plutôt le glas du français. La situation est d’autant plus déplorable que l’article 2 de la Constitution française stipule que : « La langue de la République est le français ». Or le français-français des années 2020 est un français qui lentement fait naufrage, pour reprendre le mot qui résume bien l’amer constat de Lionel Meney à l’issue de son enquête sur l’état actuel du français en France.
août 2024
Le sol en soi
L’actualité guerrière fait parfois remonter des souvenirs de lecture qui recouvrent de leur ombre une situation politique dont on ne sait l’issue. Ainsi en est-il de la relecture de l’histoire d’un homme qui veut maigrir. Sous la plume de Benny Barbash, Little Big Bang (Zulma, Paris, 2011, 176 pages), une ode à la terre ancestrale. Loin du qui-a-tort-qui-a-raison et de la violence inouïe entre mer et Jourdain.
juillet 2024
Silhouettes insolites
Dans le langage de la sociologue Nathalie Heinich, « l’expérience de la maison est au-delà de la question de l’habitat. Peut-être parce qu’une maison a des racines qui l’enfoncent dans la terre et des ailes qui la tirent vers le ciel ». C’est dire à quel point les maisons ne sont pas tout à fait des bâtiments comme les autres. Sans doute est-ce parce qu’aux yeux de l’architecte Ando Tadao, « la maison est la construction la plus intime et la plus révélatrice de la vie des humains ». D’où l’intérêt porté aux constructions aux allures modernistes qui ont surgi au Japon depuis 1945.
juin 2024
Le poison de la vengeance
Nombreux sont ceux et celles pour qui le tribunal de Nuremberg vient clore la Seconde Guerre mondiale. À la suite d’une longue série d’audiences qui déboucha sur la condamnation de dignitaires nazis, justice a été rendue, une fois pour toute, aurait-on pu croire. Sans doute, mais pas pour tous. Deux ouvrages récents et un film relatent le parcours du groupe Nakam qui comptait faire chèrement payer aux Allemands l’assassinat de quelque six millions de Juifs.
avril 2024
La politique des enragés
Le populisme est souvent perçu comme une pathologie des démocraties représentatives rendues à bout de souffle. Entré dans le vocabulaire politique, le mot – polysémique – témoigne d’un rejet à droite comme à gauche d’institutions parlementaires qui ne seraient plus aptes à servir le peuple. Sous forme de questions-réponses, voici un aperçu de cette mouvance qui vise une recomposition sociale et politique radicale.
Dans une classe à part
Au tournant du 20e siècle, dans les classes des villes et des campagnes, l’apprentissage de l’orthographe impose aux élèves la récitation de l’alphabet dont la représentation graphique des majuscules et des minuscules est installée au-dessus de grands tableaux noirs. Dans la région de Disraeli, quand Marie-Paule se fait demander d’énumérer les lettres de l’alphabet, elle n’oublie pas la leçon apprise : m – n – o – p – la lettre infâme – r – s – t – u – v ...
mars 2024
Oeuvres de chair
En ces temps de jeûne matinal, de sobriété glucidique, de restriction céliaque, d’abstinence éthylique, on peut éviter de sombrer dans une sorte de dépression alimentaire en parcourant certains ouvrages dont on dit qu’ils invitent aux plaisirs de la table. De ces bien nommés, on peut extraire de quoi contenter l’appétit, du ventre ou des yeux.
février 2024
Légendes onusiennes
Depuis quelques décennies, on a vu se créer sous l’égide de l’ONU des instances dont la mission était – apparemment – de préserver l’écosystème de la Terre. Puis par une sorte de hasard sémantique est apparu une expression qu’aujourd’hui on ne peut qualifier que d’oxymoron : développement durable. Une expression qui a servi à tous ceux qui, sous couvert de « sauver » l’environnement, ont attiré l’attention sur leur personne (exceptionnelle), leurs actions (imaginaires) leurs programmes (abstraits), alors que le saccage de la planète se poursuivait rondement, impunément. Une (triste) épopée que raconte Fabrice Nicolino, dans Le grand sabotage climatique (Les Liens Qui Libèrent, Paris, 2023, 349 pages).
décembre 2023
L’espoir viendra demain
Autrefois, les fléaux s’apparentaient aux invasions de sauterelles que décrit la Bible : « Elles couvrirent la surface de toute la terre, et la terre fut dans l’obscurité » (Exode 10:13-14,19). Ou à la Grande Peste en Europe (1347-1352) qui fit environ 25 millions de victimes. Aujourd’hui, le fléau des temps modernes a pour nom plastique, un matériau qui a envahi le sol, l’air et l’eau. Existe-t-il un antidote à ce poison qui ne connaît pas de frontière ?
novembre 2023
Mythologies des alentours
Les revues ont parfois une folle attirance par la diversité des sujets qu’elles proposent. Moins denses sans doute que les livres, elles n’en sont pas moins éloquentes. Tant le condensé des aventures de lecture auxquelles elles nous convient constitue parfois une somme de labyrinthes desquels on pourrait bien ne pas s’extraire tout à fait. Ainsi en est-il de l’édition de l’automne 2023 de la revue Nouveau Projet.
octobre 2023
La bienveillance des princes du Quattrocento
« Au Moyen Âge central [XIe, XIIe et XIIIe siècles], les pouvoirs personnels, ceux des princes et des ducs, paraissent hostiles aux Juifs ». Tandis que les républiques oligarchiques de Florence, de Gênes et de Venise les accueillent et acceptent qu’ils fassent œuvre de prêteur.
septembre 2023
Qui pour se rappeler Tombouctou
S’interroger sur la propension de certains à accumuler les livres, sans que cela vire pour autant à la syllogomanie, prend une dimension rocambolesque dès lors qu’il s’agit de découvrir tous les tourments que cause au personnage de La Maison aux livres (Enis Batur, Zulma, Paris, 2022, 193 pages) l’insensé héritage qui lui échoit par acte notarié. Un leg de plus de trente mille volumes lui vaudront son lot de tracasseries, dont celle de se demander sans cesse : pourquoi moi ?
août 2023
Quand la pensée s’égare
Hannah Arendt. Un nom sans doute à jamais lié à la relation que cette philosophe fit du procès de Rudolf Eichmann à Jérusalem en 1961 et au fait qu’elle fut la maîtresse du philosophe allemand Martin Heidegger. Voilà pour l’aspect pipole de celle qui « bénéficie d’un véritable culte dans les milieux intellectuels ». Penchant auquel ne succombe d’aucune manière Michel Dreyfus dans « Hannah Arendt et la question juive. Pour une relecture » (PUF, coll. Questions Républicaines, Paris 2023, 357 pages).
juillet 2023
Les années Flaubert
La toute récente parution du Dictionnaire amoureux de Flaubert est l’occasion que l’on n’attendait plus pour parler de cet écrivain dont l’un des premiers écrits a laissé une trace indélébile dans le paysage romanesque de langue française.
juin 2023
Une fuite immobile
Que dire de certains endroits qui ne disparaissent jamais de notre esprit, même longtemps après les avoir quittés, sinon qu’ils nous habitent, non comme un souvenir mais comme une sorte de zone à la périphérie de notre mémoire, là où l’on se glisse parfois pour ne plus être que là, sans oblitérer pour autant le quotidien, avec tout ce que la remembrance comporte de circonvolutions. Labyrinthe de nos fuites et de nos flâneries à distance, ainsi en est-il de Kyôto.
mai 2023
Ukraine : chroniques de guerre et d’espoir
Saisir les résonnances polyphoniques de la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, « une vraie nation en armes, plus que jamais soudée par le fer et par le feu », voilà ce à quoi nous convie le dossier à la Une du tout récent numéro 118 de la revue Questions internationales, dont les contributions sont autant de clés pour comprendre la situation actuelle à l’aune d’une histoire qui a pris une tout autre dimension le 24 février 2022.
avril 2023
Lointains châteaux nippons
Le Japon, ce pays de l’éphémère – on n’a qu’à penser à l’hanami, une pratique qui consiste à contempler des cerisiers en fleur –, offre au regard des visiteurs d’étonnantes constructions qui retiennent l’attention par leurs dimensions et l’environnement immédiat qui les ceinture.
mars 2023
Quand deux plus deux égale Dieu
Dans le cerveau de Terriens hantés par on ne sait trop quelle épouvante, est née un beau jour l’idée d’un être supérieur. Sans doute née à la suite de l’effroi que causait l’observation du lointain, de l’infini. Inquiets aussi d’imaginer l’existence de créatures d’ailleurs qui seraient semblables ou hostiles aux êtres d’ici. Ou de penser au final qu’ils étaient seuls au monde.
février 2023
La mythologie bureaucratique
Dans le monde de l’entreprise, le discours de la gestion s’est depuis longtemps paré de croyances et de discours moraux qui sont comme autant de certitudes distillées par le biais de formules souvent fort anciennes qui fonctionnent généralement sur un mode binaire : « Le taylorisme, c’est mal ; la start-up, c’est bien ». Une monde que Sandra Enlart, dans ‘Quand le bien et le mal s’invitent au travail’ (PUF, Paris, 2022, 292 pages) associe à « une manière de voir le réel qui serait une vérité à l’aune de laquelle l’action doit s’organiser ».
janvier 2023
Faire oeuvre de ville
Muettes les images qui charrient nos vies qui en sont pourtant la mémoire diffuse où empiète ce qui s’est fixé sur ce qui s’est effacé. Ainsi en est-il de celles rappelant le passage dans Paris du musard Georges Perec, y errant apparemment dans le labyrinthe de son destin, à jamais enfermé dans une vie sans mode d’emploi.
décembre 2022
La faim en partage
On peut sérieusement s’interroger sur certaines célébrations qui ne sont que mécaniques, laudatives, nostalgiques, si ce n’est purement mercantiles. Pourtant de ces pratiques cérémonieuses surgissent parfois certaines qui nous rappellent que l’horreur n’est jamais un souvenir, mais une plaie ouverte que le temps n’arrive pas à refermer, nous réclamant de ne jamais oublier l’abominable action des oppresseurs. Ainsi, dès maintenant et l’an prochain, il pourra être rappelé qu’une grande famine a été orchestrée en 1932-1933 par Staline en Ukraine – Holodomor, tel est le nom de cet épisode qui a affamé à l’époque la population de cette contrée que certains connaissaient alors sous le nom de Petite-Russie.
Hurler le silence
Octobre 14. Le journal télévisé. Quelques brèves images. Un attroupement au coin d’une rue. Des hommes. Et une femme seule. Agenouillée, accroupie, on ne sait. La scène est filmée. De loin. Clandestinement. On la frappe. Des coups sont donnés, avec vigueur. Par deux hommes, alternativement. Une sorte de tribunal populaire. De justice populaire. Qui sait !
novembre 2022
Main basse sur la cabosse
Dans un Mexique devenu un véritable abattoir, le conquistador Hermãn Cortés reçoit en audience l’ambassadeur de l’empereur aztèque Montezuma. À cette occasion, pour éviter tout incident diplomatique, il se voit forcé de porter à ses lèvres un vase rempli de xocoatl, une boisson amère et pimentée que les Aztèques associaient à Xochiquetzal, la déesse de l’amour et de la beauté. Ainsi commence l’histoire du chocolat. Une aventure qui sous la plume de Frédéric Amiel se mue en histoire de la mondialisation, par tranches de périodes historiques différenciées.
octobre 2022
La politisation au temps d’internet
Il est toujours étonnant de lire des ouvrages qui systématisent une pratique. Avec pour résultat bien souvent de faire entrer des réalités tout ce qu’il y a de plus simples dans des constructions abstraites souvent fort complexes dont on peut légitimement se demander s’il s’agit d’un simple exercice conceptuel ou la recherche d’une sorte de méthode qui pourrait servir à mieux comprendre un phénomène. Voilà ce à quoi convie “Qu’est-ce que l’actualité politique ? Événements et opinions au XXIe siècle”, de Luc Boltanski et d’Arnaud Esquerre.
septembre 2022
Des vies sans bruit
Les pays en guerre donnent lieu à toutes sortes de légendes. L’actuel conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie n’y échappera pas. Parfois ces récits à caractère souvent folklorique glorifient des héros, des actions, qui sait des lieux même apparemment sans intérêt. Entre temps, il est des ouvrages desquels émerge la singularité affichée par des êtres de silence dans un pays qui n’est pas que ruines. “Lucky Breaks”, [1] de la photographe et écrivaine ukrainienne Yevgenia Beloruset, en constitue un fort bel exemple.
Les rescapés de l’enfance
Arlette Woland a survécu à Bergen-Belsen. Elle y avait été déportée avec sa mère qui survivra également. L’une pouvait donc savoir ce que le regard fixe de l’autre voyait certains jours où l’horreur envahissait l’esprit. Car elles partageaient le même film intime de ces temps d’épouvante, pour ne pas tout à fait sombrer. Qui sait toutefois ce qu’Arlette et les autres rescapés ont raconté à leurs enfants qui ont dû vivre avec d’effroyables souvenirs qui ne leur appartenaient pas.
août 2022
En quête de l’invisible
Peintre, géomètre et mathématicien, Piero della Francesca est l’un des précurseurs de la « divine proportion » [1]. Ce qui explique sans doute la savante composition de la « Flagellation du Christ », un tableau majeur dont on ignore tant de choses, en dépit des nombreuses études spécifiques qui lui ont été consacrées depuis le milieu du 20e siècle. Menée comme une véritable enquête, l’étude de Franck Mercier [2] se présente comme une tentative de réinterprétation d’un petit nombre de tableaux de l’un des plus grands peintres du 15e siècle italien, renouvelant ainsi la vision que l’on avait de son œuvre.
Barcelone en porte-à-faux
Les vrais riches parlent partout la même langue: celle de l’argent. Les vrais riches sont chaque jour plus riches et c’est avec cet argent qu’ils font toujours plus d’argent. Qu’ils achètent tout. Qu’ils contrôlent tout. Les vrais riches ont tous les droits. Ils sont au-dessus des lois et se croient tout permis… Et si c’était vrai ?
juillet 2022
Des randonnées de légende
Que sont les Grands Tours de France, d’Italie et d’Espagne sinon une succession d’étapes où se distinguent isolément les rouleurs, les grimpeurs, les sprinteurs et où le gagnant participe à la procession sans pour autant rafler les honneurs tous les jours de course. Les vrais épreuves – celles qui en quelques heures forgent à jamais des légendes que le temps n’affaiblit pas et donnent la vraie mesure des champions –, ce sont les « Classiques » aux parcours célébrant l’effort, la détermination, la vraie rage de vaincre.
juin 2022
Disparu au pied du Mur
L’Histoire ressemble parfois à une série de portes qui coulissent, certaines ouvrant sur des lieux dont la vue suscite l’étonnement quand l’image que révèle une simple archive photographique ne correspond pas à ce que nous savons ou croyons savoir d’un site connu de tous.
mai 2022
Regards sur la presse japonaise
Le fonctionnement de la presse et le métier de journalisme au Japon sont fort différents de ce que l’on peut observer en Occident. Dans « Le dernier empire de la presse » [1], César Castellvi se livre à une enquête approfondie sur ce modèle singulier dont voici un portrait brossé à grands traits.
Lectures à demeure
À la vue de cette « Femme lisant » (Alexsei et Sergei Tkachev), l’historien Patrick Cabanel aurait pu lui chuchoter que « nous avons besoin de livres et de pierres », compagnons des lieux que nous habitons et qui nous habitent. Une façon de dire que les maisons qu’on habite sont plus que des constructions en dur : des édifices mémoriels où l’on pénètre sans savoir si on en ressortira un jour. Ainsi vont certaines lectures.
avril 2022
Écouter les morts avec les yeux
Tant de choses ont été écrites sur la Seconde Guerre mondiale que le sujet semble usé à l’os. Surgissent tout de même parfois des ouvrages dont le propos nous étonne encore. Ainsi en est-il de celui d’Emmanuel Droit dont le titre à lui seul mérite qu’on s’y attarde.
mars 2022
Les Lumières du Panjshir
S’approprier un livre, c’est aussi garder la mémoire des mots qu’il renferme. D’où cet article qui – pour en mieux transmettre le propos – met à profit ceux même d’Olivier Weber dans « Massoud, le rebelle assassiné ». Ce livre – écrit pour ne pas oublier un homme de courage – est un texte bref qui magnifie la grandeur de celui qui rêvait de désapprendre à faire la guerre.
Amérique indienne, un coeur qui bat
La conquête de l’Ouest, grand moment fondateur du mythe américain blanc, a toutes les allures d’un génocide. Suffit de mentionner que : « En 1890, selon le Bureau du recensement des États-Unis, il ne restait qu’un peu moins de 200 000 Indiens sur une population qui en avait sans doute compté plus de 20 millions à l’arrivée des Européens. » [1]. Dans Notre cœur bat à Wounded Knee, David Treuer, un Indien Ojibwé, met en évidence que, en dépit de cette politique d’effacement, le « cœur de l’Amérique indienne bat toujours, envers et contre tout ».
février 2022
La dépossession des disparus
De l’Europe bouleversée, meurtrie, assassinée, dépouillée par les nazis, restent certaines photographies. Dont celles des spoliations. Hermann Göringau Jeu de Paume, venu à Paris choisir ses prises de guerre dans ce qui est alors le siège des œuvres d'art volées aux familles juives de France. Des soldats américains – les Monument Men lancés sur la trace de tableaux, statues, dessins, bas-reliefs – qui exhibent le butin retrouvé dans des mines abandonnées.
janvier 2022
Ciel, mon cerveau !
Aujourd’hui, Aristote ne pourrait situer dans le cœur l’origine de notre esprit comme il le fit quelques siècles avant notre ère. Les récentes prouesses scientifiques et technologiques, qui ont fait faire de grands bonds à la connaissance du cerveau, lui vaudraient d’être traité de charlatan.
décembre 2021
Tony, dites-vous !
Depuis le lieu où ils sont nés et ont grandi, jusqu’aux années au cours desquelles ils se sont adonnés à la publicité, puis au cinéma, « en imposant tous deux un style reconnaissable, qui valorise le visuel, comme le ferait un peintre [, œuvrant]avec les même techniciens et les mêmes acteurs [, leurs]films partage[a]nt une même vision critique et désenchantée du monde »[1], tout les unit, même leur ADN.