novembre 2024
Trump sur tous les fronts
C’est le cas de le dire : les firmes de sondages qui ont prétendu ausculter les humeurs des citoyens américains des mois durant se sont royalement trompées. Encore une fois, faut-il le rappeler. Fort d’avoir raflé la mise au Collège électoral, remporté pour la première fois le plus grand nombre de suffrages en trois campagnes, hérité de la majorité au Sénat, maintenu sa force à la Chambre des représentants en plus d’avoir nommé à la Cour suprême trois juges à sa botte lors de son premier mandat, Donald J. Trump pourra disposer à sa guise des trois pouvoirs. Le 20 janvier prochain, il deviendra le chef d’orchestre de l’exécutif, du législatif et du judiciaire.
Trump : un bilan économique médiocre
L’électorat américain s’est comporté davantage en consommateur qu’en citoyen, le 5 novembre. Il a pourtant misé sur un ancien président qui a affiché le pire bilan économique depuis Jimmy Carter. L’ex-président démocrate Bill Clinton avait lancé une bombe lors de la Convention démocrate, à la fin d’août. Depuis 1989, les États-Unis se sont enrichis de 51 millions d’emplois. Or, du nombre, 50 millions ont été ajoutés durant des présidences démocrates.
Trump, l’étoile du Texas
«Don’t mess with Texas », oui on ne plaisante pas avec le Lone Star State surtout lors de ces présidentielles où Donald Trump et « ses » républicains ont, comme en 2016 et 2020, tout raflé. Une fois de plus, celui qui fut pendant quatre ans (2017-2021) l’homme le plus puissant de la planète a recueilli le maximum de voix chez les chrétiens évangéliques texans pour qui les États-Unis sont « un pays élu » et lors de la campagne présidentielle, le « milliardaire » new-yorkais reconnu coupable de 34 chefs d’accusation, les a comblés en menant à fond de train la « guerre spirituelle » contre « l’ennemi de l’intérieur ».
Clair et net
Plus les Américains connaissent Trump, plus ils votent pour lui. Il a obtenu beaucoup plus de votes cette fois-ci qu’en 2016, un peu plus qu’en 2020. Plusieurs ont attribué la victoire républicaine à l’habituel snobisme des démocrates envers quiconque ne vomit pas sur le candidat républicain, une suffisance qui aurait répugné au plus grand nombre. Or, ce dédain affirmé existait aussi en 2016 et 2020 et Harris a obtenu une plus petite part du vote cette fois-ci que son parti ces deux fois-là : c’est la preuve que l’électorat ne voulait pas d’elle.
La photographie du mois (Novembre 2024)
Matériel promotionnel républicain pour la campagne présidentielle de 2020 au local du parti de l’éléphant de Chatham County, à Pittsboro en Caroline du Nord. Comme il y a quatre ans, Donald Trump a remporté cet État-clé avec ses 16 grands électeurs.
Gaza, Michigan
Les électeurs du Michigan ont fait pivoter leur État, longtemps démocrate, dans le camp des républicains. Ils se sont comportés comme cinq autres États pivots. Kamala Harris a perdu le Michigan par plus de 80 000 votes. Beaucoup d’électeurs ont déserté les bureaux de scrutin et négligé le vote par la poste. Mais peut-être pas pour les mêmes raisons que celles qui ramènent le candidat républicain à la Maison Blanche, avec un peu plus de 50 % du vote.
Dieu et les États-Unis d’Amérique
La droite chrétienne jubile. Avec la victoire de Donald Trump à la présidence et son contrôle de la Cour suprême et du Congrès, son projet de faire des États-Unis un pays fondamentalement chrétien lui semble à portée de main. Pourtant, la percée des républicains auprès de certaines minorités non blanches ou non chrétiennes ne rendra pas son succès inéluctable. En effet, selon une étude de 2023 auprès de 22 000 personnes, il n’y a que trois Américains sur dix qui soutiennent les objectifs du nationalisme chrétien.
Rétroviseur
La dernière élection présidentielle américaine a porté sur la personne et la personnalité des deux candidats. Une mauvaise (bonne ?) habitude des États-Unis d’Amérique. Il est difficile de trouver et il est impossible d’imaginer plus différents que Kamala Harris et Donald Trump. Ça rend incompréhensible qu’il y ait eu des indécis jusqu’à la fin de la dernière campagne électorale, mais ça confirme qu’il y a beaucoup de choses incompréhensibles chez le proverbial Oncle Sam …
Lune de fiel, haro sur le complotisme
En octobre dernier, le chroniqueur Jeremy Filosa a été retiré des ondes par son employeur, la station de radio 98,5 FM, après avoir déclaré en ondes qu’il était maintenant persuadé que l’humain n’avait jamais marché sur la Lune. Un cas médiatisé qu’on penserait anecdotique, mais qui n’est malheureusement pas isolé. Il est davantage le symptôme d’une calamité qui a contribué à ramener le candidat Trump à la Maison-Blanche, le complotisme.
Noir d’injustices
Paru en 1961, Black Like Me, qui raconte l’expérience du journaliste John Howard Griffin qui a assombri sa peau pour vivre comme un Noir, « est l'histoire des persécutés, des escroqués, des craints et des détestés ». Lecture déterminante pour certains, cet ouvrage mettait en lumière la déplorable vie quotidienne des Noirs des États du Grand Sud des États-Unis.
L’Amérique déchirée
La récente élection présidentielle vient encore une fois d’en faire la preuve : l’Amérique est un pays déchiré. On le savait depuis longtemps, mais c’est l’ampleur de la fracture qui étonne chaque fois qu’on s’y attarde. Bien sûr, certains populistes y trouveront toujours leur profit en attisant le feu sans se gêner, on vient de le voir encore une fois durant la dernière campagne. Mais la question de fond restera toujours la même : quelle est la véritable origine de la cassure ? Le plus récent livre de David Joy, Les deux visages du monde, vient souligner à quel point le passé esclavagiste du pays est une des causes profondes des tensions qui divisent aujourd’hui les jadis États-Unis d’Amérique.
octobre 2024
L’élection miroir
Le 5 novembre, les Américains ne voteront pas en pensant à l’avenir, ils regarderont plutôt dans leur rétroviseur national. Un miroir qui reflète que les États sont dans un triste état. «The beacon on the hill», le phare sur la colline qui éclairait le chemin d’une nation naissante il y a 250 ans est éteint; la colline, elle, est aplatie. La démocratie à l’américaine vieillit tout croche; elle claudique, elle trébuche. Même sa marchette est fatiguée.
Dieu et les États-Unis d’Amérique
Contrairement à ce qu’on pense parfois, quand le candidat Donald Trump dit que sous un second mandat présidentiel, il défendra le christianisme contre la gauche radicale qui veut arracher les croix, il s’inscrit dans une tradition qui remonte aux premiers jours de la République américaine. Disons-le sans détour : la séparation de la religion et de l’État n’est pas un concept américain.
États-Unis : d’un débat et de la violence
Dans les heures qui ont suivi le débat qui opposa le 1er octobre dernier Tim Walz le candidat démocrate au poste de vice-président, et JD Vance, son homologue républicain, la firme Focaldata réalisa un sondage à la demande du site d’informations Politico, fondé soit dit en passant par des vétérans du Washington Post en 2007. L’objectif ? Calculer le taux d’adhésion des personnes ayant écouté cette discussion organisée par le réseau CBS.
septembre 2024
L’atrabilaire confronté à l’espoir
La réaction au débat entre Kamala Harris et Donald Trump a été unanime: le champion des républicains a été terrassé par la candidate des démocrates. Il en a été ainsi parce que Harris a accordé un soin plus méticuleux à la préparation de ce combat que Trump, mais aussi, voire surtout, parce que ce dernier a multiplié les mensonges et les sorties de route sur le flanc des faits.
Le débat
Ça ne peut se passer qu’aux États-Unis. Un ancien président veut reprendre le poste et le statut qu’il pense s’être fait voler par le président de la vice-présidente qui vient contester sa suprématie. Harris veut parler de l’avenir, bla-bla-bla, tourner la page. Le républicain accuse la démocrate d’avoir mené le pays à la ruine … économique, militaire, morale, nationale.
août 2024
Récession ou pas ?
Au début du mois, le mot en R brûlait les lèvres de presque toutes les personnes qui placent leurs économies à la Bourse, en tout ou en partie. Fausse alerte puisque la chute de 3 % de l’indice S&P 500 enregistrée le lundi 5 était effacée le vendredi. Repli hebdomadaire : 0,04 %, autant dire trois fois rien. Fausse question puisque les récessions font partie du capitalisme au même titre que les saisons dans la nature. Différence notable toutefois qui alimentent les spéculateurs de tout acabit, elles ne répondent pas à une mécanique aussi précise que la rotation de la Terre. En fait, si les récessions sont toutes porteuses de souffrances, leur élément déclencheur, leur profondeur, leur étendue et leur durée les distinguent les unes des autres.
Tim Walz, le prof, le coach
Le moins que l’on puisse dire est que le choix par Kamala Harris de Tim Walz comme éventuel vice-président des États-Unis a passablement surpris. Il y a encore une dizaine de jours, le nom de ce gouverneur du Minnesota ne figurait pas sur la liste des cinq candidats potentiels à ce poste. Et voilà qu’au cours de la dernière étape inhérente à cette décision, Walz a pour ainsi dire doublé tous les favoris.
Du GOP au PIPP
La légende veut que le Parti républicain américain soit, ou ait été, le Grand Old Party : le bon vieux parti. Or, Donald Trump est en train de réécrire l’histoire politique américaine contemporaine: son parti, (oui, c’est maintenant exclusivement le sien), n’a plus rien de républicain. Si son gourou pouvait prononcer des mots de plus de trois syllabes, le nouveau parti serait le PIPP : le Parti Isolationniste, Protectionniste et Populiste.
À l’assaut de la Cour suprême
Il y a tout d’abord le lieu : la bibliothèque Lyndon B. Johnson située à Austin au Texas. Il y a ensuite l’événement : le 29 juillet 2024 s’avère le 60e anniversaire de la Loi sur les droits de vote, le Civil Rights Act, soit la législation emblématique du combat pour les droits civiques pour laquelle Johnson s’est battu avec plus d’ardeur que John F. Kennedy. Il y a surtout, en ce lieu et en ce jour, la réforme de la Cour suprême déclinée par Joe Biden.
juillet 2024
Les 48 heures de Kamala
Dans l’oreille d’un journaliste du New York Times, Robby Mook, directeur de la campagne d’Hillary Clinton en 2016, a confié son admiration pour le travail effectué par Kamala Harris dans les heures suivants le retrait de Joe Biden en qualifiant ces dernières: « Un 48 heures parfait. » Déclinons celles-ci.
Joe s’en va. Merci Nancy.
Au cours des 23 jours qui ont suivi la performance affligeante de Joe Biden lors de son débat avec Donald Trump le 27 juin dernier, le président n’a pas cessé de souligner qu’il n’envisageait pas du tout abandonner la course. Au cours des 21 jours qui ont suivi le débat évoqué, les caciques du Parti démocrate, les leaders du Congrès avant tout, ayant une opinion différente de leur grand chef, ont observé le principe de réalité pour mieux le greffer ensuite au principe de précaution.
Bye Dem
Lâchera-t-il ? Restera-t-il ? Devrait-il lâcher ? Devrait-il rester ? Tout a été dit et écrit sur la candidature de Joe Biden. Tout et son contraire. Ou presque …
L’antipathie partisane dans l’arène politique
Fracturés politiquement, les États-Unis le seront encore plus avec la décision le 1er juillet de la Cour suprême, à majorité conservatrice, d’accorder une immunité partielle à Donald Trump concernant son procès fédéral pour tentative d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020. Pour la juge dissidente Sonia Sotomayor, cette décision fera d’un président « un roi au-dessus des lois ». Elle est loin d’être la seule à s’inquiéter pour la démocratie américaine minée par l’hyper-partisanerie.
juin 2024
34 fois coupable. Et après ?
Depuis que Trump a ajouté à sa panoplie le titre de premier président des États-Unis à avoir été reconnu coupable de crimes divers, les grands quotidiens de ce pays ont publié une quantité impressionnante d’analyses et opinions. De cette avalanche découle une obligation: élaguer, éclaircir, préciser. La première réalité qui doit être soulignée est la suivante : si Trump est élu président il ne pourra pas se pardonner pour la bonne et simple raison qu’à l’origine de la poursuite dont il fut le sujet il y a un État, celui de New York évidemment, et non l’État fédéral.
Alea jacta est
Perd ou gagne en novembre prochain, Donald Trump se proclamera élu POTUS pour une troisième fois d’affilée. Même si la limite constitutionnelle est de deux mandats présidentiels dans son pays. Il appert que l’homme n’en est pas à une contradiction près. Ses opposants démocrates non plus d’ailleurs.
La « gaffe » de Biden sur l’immigration
Joe Biden est « une machine à gaffes ». Il l’a dit et répété lors de la campagne présidentielle de 2020. En a-t-il fait une autre le mois dernier lorsqu’il a qualifié le Japon et l’Inde de « xénophobes » ? Alors que le 46ème président des États-Unis est rattrapé par la question migratoire — un de ses talons d’Achille en cette année électorale — il a lancé un pavé dans la mare diplomatique entre Washington et ses deux alliés asiatiques. « Ils ne veulent pas d’immigrés. » Vrai, faux ?
avril 2024
Mark Robinson, un « Trump afro-américain »
Il a le verbe haut. Un peu trop. Mais cela plaît à Donald Trump qui le compare à « Martin Luther King sous stéroïdes ». Mark Robinson a beau encenser l’ex-président, il n’aime pas la comparaison. Pour lui, le champion des droits civiques est un « communiste ». Il préfère, de loin, être qualifié de «Trump afro-américain».
Trump bis ?
«Vous pouvez dire ce que vous voulez de Biden : il nous a au moins permis de passer des jours entiers sans qu’on pense à lui. » * Il s’agit d’un extrait d’un des vingt-quatre articles publiés par The Atlantic dans son numéro de janvier-février : Si Trump gagne.
mars 2024
Perdus dans l’espace
Activité intense ces temps-ci entre la Terre et l’espace ! Après une mission avortée en janvier, la NASA se pose finalement sur la Lune après 50 ans d’absence. Le Japon vient de faire de même pour la première fois. Plus près d’ici, des astronautes assurent la relève vers la Station spatiale internationale alors que le Starliner de Boeing et la géante Starship de Musk sont à la veille du compte à rebours. Tout ça alors que des enfants meurent de faim à Gaza, que Poutine menace de faire exploser sa guerre et que la planète vient d’enregistrer l’hiver le plus doux de son histoire connue. Sommes-nous perdus dans l’espace ?
Donald Trump et l’incertitude internationale
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’en prenait à l'OTAN, mais à l’approche des deux ans de guerre de la Russie contre l’Ukraine, il est carrément allé plus loin. Le fort probable candidat républicain à la présidence américaine a menacé les alliés de l’Alliance atlantique de leur donner toute une leçon, s’il est réélu en 2024. Les États-Unis pourraient bien ne pas se porter à l’aide d’un pays membre de l’OTAN en cas d’attaque, si ce pays ne contribue pas suffisamment à l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou ne dépense pas assez en matière de défense. Et cela ne s’arrête pas là. Donald Trump encouragerait même la Russie à attaquer les alliés américains délinquants.
février 2024
Madame Laliberté
Il faut voir la Statue de la Liberté de très près pour constater que son talon droit est levé. Le guide a expliqué que cela signifie que la Liberté est en marche. Il n’a pas répondu à la question facétieuse du touriste : vers l’avant ou vers l’arrière ?
Terriblement noir
Depuis quelques années déjà, février est devenu, de ce côté-ci de l’Atlantique du moins, le Mois de l’histoire des Noirs. C’est l’occasion de rappeler les nombreuses actions des membres de la communauté afrodescendante qui ont contribué à façonner pour le mieux le monde dans lequel nous vivons. Mais l’histoire que nous raconte Châtiment n’a rien de glorieux, bien au contraire. Le livre de Percival Everett fait plutôt écho aux vies détruites de ces milliers de personnes qu’on a lynchées — un peu partout à travers les États-Unis mais surtout dans le «Deep South» — à cause de la couleur de leur peau. C’est un roman improbable parce qu’il est à la fois terrifiant et délirant d’humour … noir. Attachez vos ceintures.
janvier 2024
La fausse course
Le sprint vers la Maison-Blanche commence par un faux départ. Habituellement et officiellement, les caucus de l’Iowa et les primaires du New Hampshire ouvrent la longue marche vers les conventions républicaine et démocrate de l’été suivant. Ce ne sera pas le cas cette année.
décembre 2023
La dette américaine : un trou noir
On s’inquiète à bon droit du gonflement de la dette canadienne qui s’établit à la coquette somme de 1216 milliards cette année. Avec les déficits anticipés, elle atteindra 1344 milliards en 2028. Énooorrme, clament beaucoup d’observateurs, surtout dans un contexte où les taux d’intérêts sont désormais élevés. De la petite monnaie malgré tout, peut-on répliquer, si on la compare à la dette de nos voisins du Sud.
novembre 2023
Le pari des républicains
À moins d’un an de l’élection présidentielle américaine, les républicains n’ont peur de rien. Avec raison. C’est Richard Nixon qui a en premier ouvertement violé les règles de la décence en envoyant ses sbires voler dans les locaux du parti démocrate sur le bord de la rivière Potomac à Washington. Le nom de l’édifice : Watergate.
septembre 2023
La fin de l’hégémonie du dollar ? Minute papillon !
Du dernier sommet de Johanesburg où étaient réunis le mois dernier le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (le BRICS), la presse occidentale a fait beaucoup état de l’élargissement de ce groupe, de plus en plus formalisé qui se veut un contrepoids au G-7.
Les États-Unis d’Acrimonie
Juristes et spécialistes, partisans et opposants vont supputer sur l’issue des nombreux éventuels procès de Donald Trump. Et supporter l’affront à la décence qui va sans doute s’ensuivre. Donald Trump aussi a droit à la présomption d’innocence. Mais quoiqu’il en pense, ou quoique qui que ce soit en pense, ce n’est pas d’abord sa personne qui est en jeu devant la magistrature ou, même, devant l’électorat.
août 2023
UNESCO, nous revoilà !
Déjà vu ! Les Américains adorent cette expression frenchie. Le 30 juin, ils ont réintégré l’UNESCO qu’ils avaient quitté cinq ans plus tôt sous la présidence de Donald Trump. Ce n’était pas la première fois qu’ils claquaient la porte à l’instance onusienne. Une sensation de déjà-vu, vraiment …
juillet 2023
Sans frontières
Fin juin, le 45e POTUS a annoncé par vidéo ce qu’il ferait en tant que quarante-septième President Of The United States. Entre autres engagements formels, Donald Trump a promis de terminer la construction d’un mur entre les États-Unis d’Amérique et les États-Unis du Mexique. Occasion de jeter des coups d’œil sur l’autre frontière de l’Oncle Sam.
juin 2023
Une vitrine routière
Une demi-douzaine d’artistes québécois ont chanté Mille après mille pour raconter leur tristesse sur la route loin de l’être aimé. Ils n’auraient pas moins aimé, mais se seraient beaucoup moins ennuyé dans un aller-retour à La Nouvelle-Orléans. En regardant de chaque côté de la route.
mai 2023
Trump, le Génie
C'est un peu comme l’histoire du Génie sauf qu’il ne réintègre pas docilement la lampe d’Aladin. Bien au contraire, Donald Trump après avoir accompli toutes les volontés de la droite extrémiste du Parti républicain refuse de disparaître du paysage politique américain plus de deux ans après avoir quitté à marche forcée la Maison-Blanche.
États-Unis : les fous de la gâchette
L'année 2023 est en voie d’établir un triste record aux États-Unis : celui du nombre de tueries multiples. Avant même la fin d’avril, on en dénombrait une par semaine, pour un total de 17 évènements et un bilan de 88 morts, selon une compilation faite par l’Associated Press et le quotidien USA Today. Jusqu’ici, seule l’année 2009 avait commencé de façon aussi dramatique.
avril 2023
Le travail des « petites mains » aux États-Unis
Il eut droit à une visite en règle de New York. Il vit les hauteurs faramineuses des gratte-ciel et l’élégance du pont de Brooklyn. À la fin on lui posa cette question : « Quelle est la chose la plus surprenante que vous ayez vue ? » Le vieux chef amérindien répondit lentement en trois mots : « Little children working » ( De petits enfants qui travaillent ). C’était en septembre 1906 dans l’édition du Cosmopilitan. Le magazine existe toujours. Le travail des mineurs aussi dans le pays le plus riche de la planète.
Nouvelle Lune pour Mars, vraiment ?
On a présenté en grande pompe le premier équipage qui s’envolera pour la Lune fin 2024. Dans le quatuor spatial, on retrouve l’Ontarien Jeremy Hansen, un pilote de CF-18 qui a une formation en physique. Le voyage de dix jours sera en fait une reconstitution moderne de la mission Apollo 8 de 1968, une orbite lunaire sans s’y poser afin de vérifier le rendement des systèmes du vaisseau spatial Orion. Une des nombreuses et encore nébuleuses étapes vers un ultime voyage habité vers la planète Mars. Mais faut-il y croire ?
février 2023
Le ballon chassé
La première puissance militaire du monde qui se fait passer des ballons-espions par la Chine à quelque 20 kilomètres d’altitude. Plus de deux fois la hauteur du mont Everest. Et pas de minces intrusions. L’une d’elles a traversé le continent pendant plusieurs jours. Tout laisse croire à une bande d’amateurs, mais il n’en est rien. Ce sont plutôt de simples civils américains qui ont joué un tour au Pentagone.
F-35, pour le meilleur et pour le pire
On a jamais tant parlé de chasseur aérien que maintenant. L’agression russe en Ukraine et les demandes incessantes de son président aux alliés ont remis à l’avant-plan la nécessité pour les États de disposer d’avions de combat modernes, rapides et souples pour faire respecter leur espace aérien. Un contexte qui a sans doute contribué, fin mars 2022, à accélérer les négociations avec le constructeur Lockheed Martin pour l’achat de chasseurs furtifs F-35A, pour le meilleur.. et pour le pire.
janvier 2023
La chute de l’éléphant
Le cafouillis républicain à la Chambre des représentants est officiellement terminé. L’harmonie républicaine à la Chambre des représentants n’est pas en vue. Parce que qui sème le vent …
décembre 2022
La disparition des « peaux rouges »
Au moment où s’écrivent ces lignes, il y a toujours une possibilité qu’une équipe inédite gagne le Super Bowl 2023. Ce serait un première pour les tout nouveaux Commanders de Washington, même si, en réalité, cette organisation a déjà remporté trois championnats de la NFL. Mais c’était à une autre époque, quand il était admis de porter un nom qui évoque les Premières Nations autochtones, en l’occurrence Redskins, les peaux rouges.
novembre 2022
Enquête sur le 6 janvier : un héritage important
Le comité de la Chambre des représentants qui enquête sur l’émeute, également qualifiée d’insurrection, du 6 janvier 2021 au Capitole de Washington mourra vraisemblablement de sa belle mort en janvier prochain mais elle laissera un héritage important.
Des nations dans les nations
Sur la couverture du livre que Joel Garreau a publié en juin 1981, on voit une carte de l’Amérique du Nord divisée en neuf parties qui ne correspondent pas aux frontières politiques qu’on connaît. Il s’agit des neuf « nations » qui constituent le sujet de l’ouvrage [1]. Des nations définies par « la culture et les valeurs », rappelle Joel Garreau dans une entrevue par visioconférence réalisée fin octobre. Le Québec y figure. Les autres nations sont la Nouvelle-Angleterre (qui comprend les provinces maritimes), la Fonderie, Dixie (le vieux Sud), la Corbeille à pain, le Quartier ouvert, Mexamerica, l’Écotopie (la côte ouest des États-Unis et du Canada) et les Îles (les Antilles et le Sud de la Floride).
février 2022
Guantánamo, l’«Alcatraz des Caraïbes»
Depuis la fermeture d’Alcatraz en 1963, dans la baie de San Francisco, c’est le pénitencier américain le plus célèbre au monde. Il a même été surnommé l’« Alcatraz des Caraïbes ». Le 11 janvier 2002, quatre mois après les attentats-suicides contre le World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington, Guantánamo « accueillait » ses premiers détenus en combinaison orange.
États-Unis: une démocratie attaquée …
Les manoeuvres visant à restreindre le droit de vote ou à fausser les prochains résultats électoraux se font nombreuses aux États-Unis. Il faut y voir un phénomène cyclique mais aussi l’expression d’une conjoncture très particulière. De quel cycle parlons-nous ? De celui qui commence, tous les dix ans, avec la sortie des résultats du recensement. Nous y sommes depuis quelques mois. Certains États ont vu leur population croitre, ce qui peut leur donner droit à un ou à plusieurs sièges supplémentaires à la Chambre des représentants à Washington, tandis que d’autres ont vu leur population stagner.
janvier 2022
Les États-Unis en déclin, vraiment ?
Un an que Joe Biden est aux commandes de l’hyperpuissance américaine qui n’est plus ce qu’elle était. Surtout depuis le séjour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Certains parlent même de « déclin ». Vieille prédiction …
L’insoutenable lourdeur de l’être
Une sombre histoire se déroulant dans le Colorado profond nous fait replonger dans l’obscurantisme ordinaire et quotidien qui sévissait ici au siècle dernier. Dur…